50 000 cas quotidiens prévus à la mi-mars : Macron veut reconfiner mais a peur d’une violente révolte populaire

« Je ne serai pas le président du troisième confinement ». Cette phrase a été prononcée il y a une semaine par Emmanuel Macron, président de la France, lors d’une rencontre privée. Cette phrase prononcée en pleine crise sanitaire marque une rupture entre le plus jeune président de la Vème République et le conseil scientifique qui demande une fermeture partielle ou totale du pays afin de faire face à la hausse des contaminations.

Justement, en parlant de contamination, il est évident que la France est carrément dans le rouge. Ces dernières heures, des chercheurs basés à Lilles ont prédit quelque 50 000 cas quotidiens à la mi-mars. 20 départements sont « sous surveillance. La Moselle a été confinée par l’Allemagne qui impose un test de moins de 48 heures obligatoire pour les habitants de cette région qui souhaite se rendre sur son territoire. Ces dernières heures, la France a enregistré près de 20 000 nouveaux cas en 24 heures et rien que dans la journée du dimanche 28 février, 3 500 malades ont été admis en réanimation.

En conséquence, il est clair que la situation de la France en ce moment n’est pas très éloignée de celle connue il y a un an en mars dernier. Les structures sanitaires sont saturées et dans certains départements, les cliniques publiques sont obligées de transférer des malades dans les cliniques privées.

Pourtant, en France, c’est dans des circonstances pareilles que Macron a ordonné le 16 mars 2020, un confinement total du pays pendant plusieurs semaines. Mais, cette-fois, le locataire de l’Elysée refuse catégoriquement de recourir à une fermeture (partielle ou totale) du pays tel que préconisé par les scientifiques.

Pourquoi ce refus? Macron aurait-il peur que les Français, déjà à bout de nerfs, se révoltent pour arracher leurs libertés qu’ils ont perdues depuis le 17 mars dernier? C’est exactement cela. N’oublions pas que la piste du confinement total de la France, ne serait-ce que pour quelques semaines, avait déjà été privilégiée par l’Elysée qui a dû y renoncer à la suite des émeutes qui avaient secoué les Pays-Bas où des citoyens en colère s’étaient violemment manifestés pour dire basta.

Immédiatement après les violences en Hollande, Macron a été prévenu par des proches dont Christophe Castaner et d’autres conseillers qui lui ont clairement fait savoir que si jamais le pays venait à être fermé, ne serait-ce que partiellement, c’est la porte ouverte à une révolution pire que celle connue en 2018 avec les Gilets Jaunes.

Désormais, Macron, capitaine d’un navire qui tangue, adopte une méthode toujours prônée par Didier Raoult : la méthode guérilla qui consiste, selon le virologue, à avancer pas à pas jusqu’à la victoire finale. Cette méthode est désormais en marche et chaque région de France risque de subir le même sort que celui de Dunkerque, c’est-à-dire un reconfinement le week-end. Une décision extrêmement périlleuse au moment où les Français sont à bout.

Ayons le courage de dire les choses : une véritable colère sociale est en train de couver et la révolte des citoyens français se préparent petit à petit, notamment sur les réseaux sociaux où ces derniers jours, deux hashtags (#JeNeMeReconfineraiPas et #StopCouvreFeu) ont été très largement utilisés par des milliers d’internautes pour cracher ouvertement leur colère sur le gouvernement. Le vrai danger pour Macron est que cette colère, pour le moment virtuelle, ne se déverse dans les jours à venir dans les rues de la France et là, ce serait la fin de son pouvoir.

Celles et ceux qui accusent Macron d’improviser dans sa gestion de la crise sanitaire ne se sont peut-être pas trompés car en mars dernier, avec des chiffres pareils, le pays tout entier a été fermé pendant plus d’un mois. Un an plus tard, la même réalité se présente mais Macron refuse catégoriquement parce qu’il a la trouille et qu’il est conscient qu’un troisième confinement mettre le pays à feu et à sang.

La trouille est clairement en train de changer de camp et c’est la preuve qu’au plus haut sommet de l’Etat, on n’a plus le contrôle de rien.

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