Mélenchon : « La bataille n’est pas finie, elle commence ! »

Samedi 23 septembre, la foule a répondu présente à l’appel du leader de la France Insoumise à défiler contre la loi travail. Après plusieurs manifestations de syndicats tout un peu partout en France, c’est à Paris entre les places de la Bastille et République que se sont rejoints en masse les Insoumis. Près de 150 000 selon les organisateurs.

Coup d’état social. C’est comme cela que la France Insoumise décrit les ordonnances visant à reformer le Code du Travail. Les textes, signés en grande pompe par Emmanuel Macron et relayés à la télévision doivent entrer en vigueur dès la semaine prochaine. Mais pour l’ancien candidat à la présidentielle, rien n’est trop tard : la rue peut faire pencher la balance du côté du Parlement.

Lors de cette marche de près d’une heure reliant la Place de la Bastille à la Place de la République, de nombreuses personnalités politiques de gauche sont venues apporter leur soutien au mouvement tels que l’ancien candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon, Philippe Poutou, Olivier Besancenot et même le leader du Parti Communiste Pierre Laurent, pourtant en froid avec la France Insoumise. L’objectif ? S’unir aux yeux du peuple face à des mesures qu’ils qualifient de désastreuses.

« C’est la rue qui a abattu les rois, combattu les nazis et fait reculer plusieurs gouvernements »

Dès 17h00, Jean-Luc Mélenchon se lance dans son discours fleuve et s’insurge dès les premières minutes. « Personne n’avait parlé au peuple de cette façon » faisant référence aux insultes « fainéants », « cyniques » ou encore « névrosés » que Macron et son gouvernement n’ont pas hésité à déclarer à la presse au sujet de ceux s’opposant à la réforme du Code du Travail. Puis il rappelle qu’il y a espoir, et que contrairement au « la démocratie, ce n’est pas la rue » que la Président a déclaré lors son interview à CNN mardi 19 septembre, c’est bien « la rue qui a abattu les rois, combattu les nazis et fait reculer plusieurs gouvernements ».

Gonflé à bloc, Jean-Luc Mélenchon appelle à l’unité et rêve de manifestation géante. Un million sur les Champs-Elysées. Il demande à la jeunesse de « se mettre en mouvement » afin que les étudiants rejoignent les rangs. Mais en attendant la date des ordonnances au Parlement, la France Insoumise invite ses partisans à s’adonner à des « casserolades » samedi prochain devant les lieux qui leur semble les mieux adaptés. On devine devant l’Elysée et au Ministère de Travail. « Vous nous empêchez de rêver, alors nous allons vous empêcher de dormir ! ». Pour la France Insoumise, pas de doute, contre la réforme du travail il faut faire du bruit.