La Quadrature du Net et La Ligue des Droits de l’Homme ont annoncé ce 4 mai avoir déposé un recours contre les drones la ville de Paris déployés pour surveiller les populations en l’absence de tout cadre légal
Le déploiement de drones dans la capitale française dans le cade de la lutte contre le Covid-19 n’est pas du goût de tous. Si les autorités défendent bec et ongles l’idée que c’est un moyen très efficace pour dissuader les citoyens tentés de violer les règles du confinement, pour d’autres, c’est une violation de la loi et des libertés individuelles.
C’est notamment le cas la Quadrature du Net et de la Ligue des Droits de l’Homme qui, dans un communiqué publié ce 4 mai, ont annoncé avoir déposé un recours en urgence contre le déploiement de drones par la préfecture de Paris. « La Quadrature du Net et la Ligue des Droits de l’Homme viennent de déposer un recours en urgence contre le déploiement de drones par la préfecture de Paris », précise le communiqué.
Et d’ajouter : « depuis le début du confinement et un peu partout en France, la police prétend se faire assister de drones pour lutter contre les infractions. Pourtant, puisqu’ils sont déployés en l’absence de tout cadre légal spécifique et adapté, ce sont eux qui violent la loi et nos libertés. Nous espérons qu’une victoire à Paris aura des effets dans tout le pays ».
Au-delà du déploiement de drones pour surveiller les populations, la Quadrature du Net et La Ligue des Droits de l’Homme dénoncent surtout la surveillance par vidéos menées par ces drones pour repérer les contrevenants. « Ce déploiement, en plus d’augmenter de manière inédite les capacités de surveillance de la police, se fait en l’absence de tout cadre légal spécifique quant à l’utilisation des images », s’indignent-elles.
Et d’ajouter : « aucun texte ne prévoit un délai de suppression pour ces images ou n’en limite l’accès aux seuls agents de la préfecture pour une mission de police identifiée. D’ailleurs, dans un premier temps, cette absence de textes nous a empêchés d’attaquer les drones ».
Pour lire le communiqué dans sa version originale, cliquez ici : Déploiement drones à Paris