La France, par l’intermédiaire de l’Ambassade de France au Mali, a catégoriquement nié les accusations de la junte malienne au pouvoir qui accuse Paris de soutenir les terroristes au Nord Mali, territoire à moitié conquis par les djihadistes
La France réplique. Accusé d’avoir soutenu les terroristes, l’Etat français a apporté une réponse claire à la junte malienne qui a renversé le président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) le 18 août 2021 pour s’installer au pouvoir. Depuis, il s’en est suivi une véritable guerre diplomatique entre la France et le Mali, deux pays qui ont parfois évité de justesse une rupture totale de leur relation diplomatique.
Et les tensions entre ces deux pays semblent avoir atteint son paroxysme ce 15 août lorsque le Gouvernement du Mali a surpris le monde entier, exigeant de l’ONU une réunion d’urgence sur les agissements de la France qu’elle accuse, sans preuve, de livrer des armes aux groupes terroristes.
Dans la lettre rédigée par le ministère des Affaires étrangères, on pouvait lire : « le gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions”.
Et d’ajouter : “au regard du droit international, le Gouvernement du Mali estime que ces actes de la France constituent une agression, qui est définie, selon la résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée générale des Nations-Unies du 14 décembre 1974 comme ‘l’emploi de la force armée par un Etat contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre Etat ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations-Unies…’”.
Le Mali invite le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à ouvrir une enquête et prévient : “en cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Gouvernement du Mali se réverse le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations-Unies”.
A Paris, les accusations portées par la junte ne passent pas inaperçues. En effet, dans un twitte posté sur son compte officiel, l’Ambassade de France dément catégoriquement. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », précise la diplomatie française.
7) La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète.
— La France au Mali (@FranceauMali) August 17, 2022