Une position qui risque de provoquer l’immense colère de Bruxelles. A peine devenue membre de l’Union Européenne, la Croatie, contrairement à plusieurs pays d’Europe, en veut à l’Etat d’Israël qui n’a cessé, ces derniers jours, de bombarder la population palestinienne en représailles aux attaques du Hamas qui ont fait des centaines de morts le 07 octobre dernier.
Cependant, si au sein de l’Union Européenne, tous les Etats ont, à l’unisson, condamné l’attaque violente qui a visé Israël ce 07 octobre, ce n’est pas le cas de la Croatie dont le président Zoran Milanović a tenu des propos très durs envers le gouvernement de Benjamin Netanyahou. C’est du moins ce que nous a appris ce 15 octobre le média Politico.
Pour Zoran Milanović, le droit de se défendre ne doit, en aucun cas, être un passe-droit pour se venger et tuer des civils. « Avec toute l’estime que j’ai pour Israël, qui l’a malheureusement perdue au bout de 15 minutes, il n’y a aucune raison que d’autres drapeaux flottent (au-dessus de nos bâtiments publics, ndlr) », dit-il.
Et d’ajouter : « j’ai condamné les meurtres du Hamas, j’ai même exprimé mon dégoût et ma colère, mais le droit de se défendre n’inclut pas le droit de se venger et de tuer des civils ». D’après le média Politico qui donne l’information, les propos tenus par le président croate n’ont pas été du goût du porte-parole du ministre israélien des Affaires étrangères qui les qualifie d' »insultants ».
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Zoran Milanović tient des propos qui fâchent au sein de l’UE. En janvier dernier, il avait ouvertement déclaré que l’OTAN mène une guerre par procuration contre la Russie à travers l’Ukraine. « Washington et l’OTAN mènent une guerre par procuration contre la Russie avec le soutien de l’Ukraine », disait-il.
Sur les sanctions infligées à la Russie de Poutine par l’Occident, sa position est sans ambages. « Le plan ne devrait pas être de faire tomber Vladimir Poutine. Le plan ne devrait pas être de sanctionner. Les sanctions sont absurdes et nous n’obtenons rien en y ayant recours », tranche-t-il.
Milanovic est-il en passe de devenir le futur Orban de l’Europe? La question a toute sa pertinence en raison de ses positions pas très « Ukraine-compatible » tenues depuis le début du déclenchement de l’opération militaire russe par Vladimir Poutine. D’ailleurs, tout récemment, son pays a catégoriquement refusé de rejoindre une mission militaire européenne destinée à soutenir Kiev.
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