Affaires des sous-marins : l’Australie se moque de Macron : « nous n’avons pas détruit la Tour Eiffel, ni volé une île »

Emmanuel Macron, Président de la France

La classe politique australienne se moque d’Emmanuel Macron qui, depuis Rome, a accusé le premier ministre australien, Scott Morrison, de lui avoir menti sur l’affaire des sous-marins 

Emmanuel Macron n’arrive toujours pas à digérer le coup de poignard que le premier ministre australien, Scott Morrison, lui a planté dans le dos il y a quelques mois en renonçant à l’achat de 12 sous-marins à la France. Le prix du « contrat du siècle » était estimé à 56 milliards d’euros.

Depuis, les relations entre les deux chefs d’Etat ne sont plus au beau fixe. Et du côté de la France, on ne se gêne pas de dénoncer un « mensonge ». C’est en tout cas le point de vue du président français qui a été interrogé par un journaliste australien. A la question de savoir s’il fait toujours confiance à Scott Morison, Macron répond : « j’ai beaucoup de respect pour votre pays et votre peuple, (mais) on doit être en phase avec ses valeurs ».

Le journaliste enchaîne et lui demande s’il a le sentiment que Scott Morrison lui a menti. Macron rétorque sans citer le nom du premier ministre australien : « je ne pense pas, je le sais ». Les propos du président français ont immédiatement fait le tour du monde et ont provoqué une vive réaction.

« Nous n’avons pas volé une île »

En tout cas, si en France, on ne s’intéresse pas trop à cette énième sortie d’un président trahi par ses alliés, en Australie, les hommes politiques trouvent les propos de Macron hilarants et s’en moquent. « Nous n’avons pas détruit la Tour Eiffel, nous n’avons pas volé une île », ironise Barnaby Joyce, homme politique australien.

Il convient de rappeler que la décision australienne d’annuler le contrat de 12 sous-marins avec la France a été un coup dur assené à Emmanuel Macron qui l’a d’ailleurs très mal digéré. Humilié, le président français avait fini par rappeler ses ambassadeurs à Washington et à Canberra.