Bolivie : Mandat d’arrêt international lancé contre Evo Morales pour terrorisme et sédition

La justice bolivienne vient d’annoncer ce mercredi 18 décembre le lancement d’un mandat d’arrêt international contre Evo Morales, ex président du pays destitué par un coup d’Etat en novembre

La justice bolivienne jette son dévolu sur Evo Morales. En effet, plus d’un mois après un coup d’Etat qui l’a poussé à quitter le pays, Evo Morales, ancien président de la Bolivie, est poursuivi pour terrorisme et sédition par la justice de son pays. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui ce mercredi par les procureurs Jhimmy Almanza Pardo et Richard Villaca.

D’après le média bolivien El Deber, l’ex président, qui s’était réfugié au Mexique avant de rejoindre l’Argentine où désormais il demande l’asile, est poursuivi pour quatre chefs d’accusation : délits de sédition, de terrorisme, de financement au terrorisme et de crimes. Tous ces délits, à en croire le média, sont punis par les articles 123 et 133 du Code Pénal.

Lecourrier-du-soir.com s’est procuré la lettre originale dans laquelle les deux procureurs appellent à l’arrestation d’Evo Morales à tout moment afin de rendre service à la justice bolivienne. Mais, l’ex homme fort de Caracas ne s’avoue pas vaincu. Sur les réseaux sociaux, il a réagi à ce mandat d’arrêt contre lui.

« Ceux qui ont déclenché le coup d’Etat prétendent me criminaliser y ils annoncent mon arrestation. Ils craignent l’inévitable : que nous revenions récupérer notre projet plurinational et la dignité bolivienne. Ils ne pourront pas le faire avec la force de l’Histoire. Nous reviendrons par millions, comme l’avait dit Tupac Katari », a-t-il twitté ce mercredi.

« Cela ne me fait pas peur »

Et d’ajouter : « 14 ans après notre révolution, le ‘meilleur cadeau’ que je reçois du gouvernement de facto es un mandat d’arrêt injuste, illégal et anticonstitutionnel. Cela ne me fait pas peur, tant que je serai en vie, je continuerai avec plus de force dans la lutte politique et idéologique pour une Bolivie libre et souveraine ».

Il convient de rappeler que l’ancien président de la Bolivie avait été contraint à l’exil le 10 novembre dernier alors qu’il venait de remporter les élections présidentielles pour briguer un 4ème mandat. Depuis son départ, Evo Morales n’a cessé de crier au coup d’Etat accusant les Etats-Unis d’avoir été à l’origine de la conspiration. L’ex président bolivien n’a aucun doute que le lithium, ressource naturelle que veulent s’arracher les puissances occidentales est une des raisons du putsch.