Boutih sur ONPC : quand les frustrés du PS s’attaquent à Mélenchon pour exister médiatiquement !

Quand les frustrés du PS s’en prennent à Mélenchon pour assurer une existence médiatique ! Plus d’un an après la cuisante défaite du PS à la présidentielle, certains ont encore du mal à avaler la pilule d’un fiasco historique. Frustrés, déçus, ils ont la trouille de disparaître du paysage politique français. Et pour éviter ce scénario, il leur faut trouver un bouc émissaire, un ennemi sur qui taper constamment pour attirer l’attention des médias : Mélenchon.

En effet, ce samedi 19 mai 2018, un ex député du Parti Socialiste, Malek Boutih, a été l’invité de l’émission « On N’est Pas Couché ». L’homme politique, connu pour son goût à la polémique, a dû remercier le ciel que Laurent Ruquier lui ait offert un si joli cadeau : être l’invité d’une émission si importante pour tout homme politique en perte de vitesse et qui espère, un jour ou l’autre, refaire surface dans le paysage politique français.

Et comme par hasard, tous les ex responsables du PS, qui, il faut bien le rappeler, ont été les premiers à jeter le parti aux oubliettes, veulent faire de Mélenchon leur rival. Et ils n’ont pas tort, car ayant eux-mêmes constaté que c’est l’unique homme politique qui représente la gauche et qui incarne l’opposition à Macron, malgré toute la diabolisation dont il a été victime ces dernières années.

Une chose que les ex militants du PS ont encore du mal à digérer. Invité sur le plateau d’ONPC, voilà ce que déclare Malek Boutih au sujet du chef de file de la France insoumise : « quand Monsieur Mélenchon biberonne à la haine une jeunesse alors que lui-même n’en pense pas moins (…). Quand toute la tonalité est violente, ça vous amène à la violence ».

Accueilli comme un Roi (ou plutôt un Roi déchu), l’ex député du PS et ex président de SOS Racisme ne s’est pas privé de lancer des piques à un homme qui aujourd’hui est l’unique espoir de la gauche en France. Cette stratégie est d’autant plus fourbe qu’elle est devenue le rituel des frustrés du PS. Boutih n’est pas le seul d’ailleurs. Deux autres personnalités qui ont quitté le navire PS ont fini par faire de Mélenchon leur ennemi N°1 avec l’unique but d’exister médiatiquement.

L’un d’entre eux est Manuel Valls, ex premier ministre et ministre de l’Intérieur sous François Hollande. Ce dernier, qui rêve désormais de devenir maire de la ville de Barcelone après s’être rendu compte que sa carrière politique en France était finie, a déclaré la guerre à Mélenchon dés l’arrivée de Macron au pouvoir.

Mardi 27 juin, invité sur le plateau de RTL, Manuel Valls, accusait Jean-Luc Mélenchon de pratiquer une « violence politique ». Et il ne s’arrête pas là. En septembre, alors qu’il était invité sur le plateau de BFMTV, Manuel Valls avait profité de l’immense occasion qui lui avait été offerte par la chaîne française pour traîner Mélenchon dans la boue, allant même jusqu’à le traiter de « factieux ».

« Je pense que quand on est républicain, un démocrate, qu’on aime profondément son pays, qu’on est conscient des fragilités et des dangers, on ne joue pas avec cela et on ne se comporte pas comme un factieux, on a un certain niveau. Une chose est de contester une politique, de la remettre en cause, c’est son droit. Mais, il faut être respectueux des institutions et du vote », réagissait-il après la menace de la France insoumise  de contester, devant les tribunaux, sa victoire controversée aux législatives dans l’Essonne.

Parlant de Mélenchon, il dira : « il ne faut pas attiser les colères. Ce dégagisme qu’il porte, cette remise en cause de l’élection, ses alliances sur le terrain avec des courants fondamentalistes, je l’ai vécu dans l’Essonne, représentent pour moi un danger. (…) Je sais que Mélenchon est un adversaire, un adversaire politique que j’estime à ce niveau-là, mais un adversaire politique et dangereux pour mon pays et il faut le combattre ».

Face à Ruth Elkrief, Valls enchaîne les coups. Il accuse le chef de file de la France insoumise d’être « un danger ». « Moi, je ne partage pas toute cette sympathie, ces sourires à son égard. Je pense qu’il représente un danger, il faut le dire. Quand on remet en cause une élection démocratique, euh ! C’est qu’on a un autre projet. Ce n’est pas le projet qui est le mien, celui de consolider nos institutions et notre démocratie ».

Malgré ses lourdes charges contre Mélenchon, Manuel Valls n’a pourtant jamais réussi à faire trembler l’homme fort de la France insoumise qui, aujourd’hui, se soucie plus de barrer la route à Macron pour un second mandat présidentiel que de se lancer dans une guerre dialectique contre un produit politique caduque parti se faire recycler en Espagne.

Et ce n’est pas fini. Le dernier homme à s’inscrire dans cette sale entreprise de détruire Mélenchon est Benoît Hamon, plutôt connu sous son nouveau pseudo : « Monsieur 6% ». Après une tentative vaine de se rapprocher de la France insoumise, Hamon a désormais décidé de poursuivre son petit bonhomme de chemin, criant sur tous les toits sa volonté de rassembler la gauche. Et pour ce faire, il n’hésite pas à cracher sur Mélenchon l’accusant de n’avoir pas voulu l’union de la gauche.

En effet, dans une interview accordée à « Libération » ce 13 mai, Hamon disait ceci : « (…) à l’issue de la présidentielle, il y avait une personne qui se trouvait en situation de rassembler la gauche qui, par le suffrage universel, avait la légitimité et l’autorité pour le faire. C’est Jean-Luc Mélenchon ».

Et d’ajouter : « mais, il a décliné cette responsabilité. Il me semble que parmi les militants de son mouvement, ils sont une majorité à penser que la conquête du pouvoir ne passera pas par le rassemblement de la gauche mais par une stratégie populiste. Je respecte ce choix ». Dans l’interview, « Monsieur 6% » va jusqu’à se mesurer à Mélenchon en termes de popularité. « Je reste, alternativement avec Mélenchon, la personnalité la plus populaire de la gauche », se vantait-il. Et là, j’ai envie de dire : « mdr ! ».

Il est aujourd’hui évident que Mélenchon, meilleur opposant à Macron et seule personnalité de la gauche, représente une sérieuse menace pour les frustrés du PS qui observent impuissamment la montée en puissance de la France insoumise qui a fini par occuper tous les espaces de l’opposition au point d’enterrer littéralement les LR, le PS et le FN.

Il faut comprendre que toute cette entreprise de haine contre Mélenchon n’a qu’une seule finalité pour les frustrés du PS : saper les efforts spectaculaires de la France insoumise et s’assurer une survie médiatique.

Après la défaite historique du PS, il ne fallait pas s’attendre à un scénario différent. La France insoumise est victime de son immense succès. Le PS, quant à lui, est déjà mort et n’attend que son enterrement.

Edito signé : Cheikh Tidiane DIENG, rédacteur en chef et fondateur du média Lecourrier-du-soir.com

Email : cheikhdieng05@gmail.com