« Convoi de la Liberté » en France : l’Etat tape très fort : comptes Facebook bannis, 97 interpellations et 513 verbalisations

Face à la montée en puissance du mouvement « Convoi de la Liberté », l’Etat français veut prendre le taureau par les cornes afin d’éviter que cette colère d’une partie du peuple ne dégénère à seulement quelques mois d’une élection présidentielle cruciale pour ce pays. Pour cela, il veut taper très fort.

Et il n’a pas tort d’adopter cette stratégie. En effet, 32 100 manifestations ont été organisées dans toute la France samedi, dont 7 600 à Paris, capitale où pourtant plus de 7 000 policiers et gendarmes ont été déployés ces derniers jours pour barrer la route aux convois de routiers, de motos et de camions en provenance de la province.

Dire donc que le mouvement est en train d’exploser sur le territoire français est un pléonasme. Né au Canada, il s’est bien installé dans l’hexagone et pourrait, si rien n’est fait pas les autorités étatiques, poser une menace plus virulente que celle des Gilets Jaunes en 2018.

Cependant, l’Etat n’est pas dupe et semble avoir mesuré la gravité de la présence d’un tel mouvement dans ce pays. Ainsi, pour éviter qu’il ne gagne du terrain, des décisions fortes ont déjà été prises. A Paris, par exemple, le convoi a été interdit de manifestation par les autorités de la ville.

Et ce n’est pas tout. Lecourrier-du-soir.com a appris ce 13 février dans la préfecture de Paris que 97 interpellations ont été menées samedi et 513 personnes verbalisées, signe que l’Etat ne veut absolument pas laisser le mouvement mettre le pays sens dessus dessous.

Et ce n’est pas tout. L’Etat est tout à fait conscient que la guerre contre ce mouvement ne se joue pas uniquement sur le terrain, mais aussi sur les réseaux sociaux. En effet, à peines crées, des pages Facebook en soutien au « Convoi de la Liberté » ont déjà rassemblé des milliers de sympathisants, facilitant ainsi la mobilisation des participants.

Et l’Etat a décidé d’y mettre fin. Ainsi, sur Facebook, une censure d’une rare violence a eu lieu ces dernières heures où, à en croire la presse, les comptes des administrateurs ont été bannis, ce qui a suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où les réactions ont été nombreuses.