Coronavirus : l’Union Européenne est en train de mourir sous nos yeux

L’Union Européenne est en train de mourir sous nos yeux. En effet, la crise sanitaire a révélé que l’Union, tant vantée par les européistes ces dernières années, est une véritable mascarade qui n’existe que de nom. La crise sanitaire qui vient de frapper de plein fouet les pays qui en sont membres risque de lui porter un dernier coup de poignard.

L’Union Européenne a survécu à plusieurs crises ces dernières années liées à l’euro ou encore à la question de l’immigration. Sur ces deux sujets, les échanges entre pro et anti-européens ont toujours été très houleux, des gouvernements ont failli s’écrouler. Néanmoins, l’Union a toujours tenu bon.

Cette fois-ci, c’est une crise d’une grande ampleur qui risque d’accélérer cette mort qui s’annonce. Le Covid-19 a en effet révélé que l’Union Européenne, contrairement à ce qu’on nous a fait croire, n’est pas une union, mais plutôt une addition de nations partageant plus ou moins la même culture, la même civilisation, voire la même histoire, mais prêtes à se tourner le dos dès que surgit la moindre menace.

L’Union Européenne aurait dû saisir une occasion en or pour affermir le projet européen, un projet de solidarité entre les peuples du continent. Mais, au contraire, les égos ont pris le dessus. Face à la plus grave crise depuis sa création, elle n’a jamais été aussi vulnérable. Son existence n’a jamais été aussi menacée.

Le mépris a tout d’un coup refait surface. En effet, l’Europe du Nord (Allemagne, Hollande…) plus riche et plus stable économiquementt a montré son vrai visage. Elle n’est européenne que quand cela l’arrange. L’Europe du Nord a catégoriquement refusé d’accepter la solution proposée par Pedro Sanchez, premier ministre espagnol qui avait réclamé des « corona bonds », autrement dit une mutualisation des dettes.

Depuis le début de la crise, l’Allemagne et la Hollande ont catégoriquement refusé d’apporter de l’aide à une Europe du Sud (Italie, Espagne, France) complètement ravagée par la crise. La France est officiellement entrée en récession. En Italie, la baisse du PIB risque d’atteindre les 2%. En Espagne, en mars 2020, la pandémie a détruit plus de 200.000 emplois.

Ces trois pays de l’UE sont désormais à terre et ont besoin d’une réponse rapide de l’Union des 27 pour éviter que les eurosceptiques ne transforment cette crise en une victoire politique symbolique, d’autant plus que la question de l’immigration avait donné des ailes aux eurosceptiques britanniques qui, en 2016, avaient fini par porter un coup de massue à l’UE en votant en faveur du Brexit.

En pleine guerre contre le Covid-19, plusieurs négociations sont entreprises entre Etats membre pour trouver un terrain d’entente entre une Europe du Nord riche mais égoïste et une Europe du Sud désormais obligée de se soumettre à la toute-puissance de l’Allemagne, le seul pays qui profite d’une UE de plus en plus impopulaire.

Pour avoir une idée de cet échec de l’UE dans cette crise, il faudrait peut-être voir quels sont les pays qui lui viennent en aide. La Chine envoie matériels sanitaires, médecins et masques et Cuba, pays jadis qualifié de communiste, vient aussi à la rescousse d’une Europe que l’on croyait très soudée, très forte et très avancée sur tous les plans.

Il y aura un après-Corona et les dirigeants européens doivent s’attendre à affronter l’immense colère de leur peuple. Ce moment arrivera tôt ou tard. Cette Union n’a plus d’âme, elle est entre les mains d’une poignée de technocrates complètement déconnectés des réalités des peuples qu’ils sont censés servir.

A la fin de cette crise, les peuples décideront et la réponse sera brutale. La Grande-Bretagne est partie et d’autres risquent de claquer la porte dans un futur proche. L’Union Européenne a perdu le peu de crédibilité que lui accordaient les peuples. Elle est en train de mourir sous nos yeux.