Corruption et dictature en Afrique : l’ex président guinéen, Alpha Condé, sévèrement sanctionné par les Etats-Unis

Alpha Condé, ex président de la Guinée et Karim Keïta, fils de l’ex président du Mali Ibrahim Boubakar Keïta, ont été sévèrement sanctionnés par le gouvernement américain qui a annoncé la nouvelle ce vendredi 09 décembre dans un communiqué publié par le Département du Trésor. Condé et Keïta sont sanctionnés pour détournement de deniers publics

De lourdes sanctions contre des régimes peu fréquentables. Ce 09 décembre, dans un communiqué lu par Lecourrier-du-soir.com, le Département du Trésor américain a prononcé des lourdes sanctions contre des régimes ou dirigeants politiques soupçonnés de corruption.

Parmi eux figure Alpha Condé, l’ancien président de la Guinée évincé du pouvoir en septembre 2021 par un coup d’Etat militaire. Le gouvernement américain accuse Condé et son armée d’avoir réprimé dans le sang des membres de l’opposition qui protestaient contre un troisième mandat voulu par ce dernier.

Et ce n’est pas tout. Le Département du Trésor américain accuse également l’ancien dictateur guinéen d’avoir donné l’ordre à ses ministres de créer une unité de police dont l’unique mission consistait à traquer les opposants au pouvoir, ce qui a plus tard mené à des arrestations arbitraires de partisans de Cellou Dalein Diallo, principal opposant du pays.

Compte tenu des dérives totalitaires du régime de Condé, le gouvernement américain a donc décidé de saisir les biens sur le sol américain qui appartiennent à l’ancien président guinéen. Il faut préciser que Condé n’est pas la seule personnalité africaine visée par ces sanctions. Karim Keita, fils de l’ex président malien IBK, a également été cité dans le communiqué.

Il est reproché à ce dernier (Karim Keïta) de s’être servi des deniers publics en signant des contrats militaires opaques, en touchant des pots-de-vin et en détournant de l’argent public. Le gouvernement américain reproche à ce dernier d’avoir tenté, durant le mandat de son défunt père, de limoger toutes les autorités qui dénonçaient ses pratiques malsaines.