Coup de théâtre : plus de 100 députés européens se révoltent contre Von der Leyen sur ses SMS avec le PDG de Pfizer

Nouveau rebondissement dans l’affaire des SMS signés entre Pfizer et Von der Leyen. En tout cas, moins de 48 heures après la publication d’un communiqué de presse de la Commission Européenne se réjouissant d’avoir renégocié les contrats avec Pfizer, les euro-députés contre-attaquent.

C’est du moins ce que nous a appris, ce 28 mai, le média espagnol The Objective qui dit avoir consulté une note confidentielle que les euro-députés ont adressée à la Commission. En effet, d’après cette source, une centaine d’euro-députés de tous les groupes politiques ont exigé de la Commission Européenne qu’elle rende publics les SMS échangés entre Ursula Von der Leyen et Albert Bourla, PDG de Pfizer.

Parmi les euro-députés cités par ce média espagnol, il y a : l’Italien Gianantonio Da Re, les Allemands Martin Schirdewan et Cornelia Ernst, la Française Manon Aybry ou encore l’euro-député grec Konstantinos Arvanitis. Ces derniers reprochent à la Commission Européenne « de ne pas coopérer » et exigent de « connaître le contenu des échanges entre la présidente Von der Leyen et Albert Bourla ».

Dans la note, les députés renvoient la Commission Européenne à ses responsabilités. « La négociation d’un contrat de cette nature revêt une importance fondamentale en termes d’usage d’argent public et de politique sanitaire », dénoncent-ils, avant d’accuser Von der Leyen d’avoir « agi de manière opaque en violant le droit fondamental des citoyens européens à être informés sur les décisions liées institutions publiques ».

Dans son article publié ce 28 mai, The Objective précise : « les demandes d’explication, qui datent de février et mars 2023, n’ont toujours pas trouvé de réponse de la part de la Commission Européenne malgré qu’elle a été notifiée d’y répondre dans un délai de 6 mois à compter de la date de réception de la note des députés ».

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des personnalités de l’UE exigent des explications sur les contrats de vaccins signés entre Von der Leyen et Pfizer. En effet, dans un document rendu public le 14 juillet 2022 et consulté par notre média, la médiatrice de l’Union Européenne, Emily O’Reilly, avait fait part de sa grosse déception avant de dénoncer une mauvaise gestion de cette affaire.

Dans son communiqué, elle ira jusqu’à parler de « signal d’alarme ». « L’enquête menée par la médiatrice de l’UE concernant la gestion des messages entre la présidente de la Commission de l’UE et le PDG de Pfizer est un signal d’alarme pour toutes les institutions de l’UE », écrit-elle.

Dans le même communiqué, la médiatrice de l’UE fait savoir que la gestion de cette affaire par la Commission de l’Union Européenne laisse une « impression regrettable d’une institution européenne qui n’est pas ouverte sur des questions d’intérêts publics hautement stratégiques ».