Coup dur pour Macron : la CNIL juge que StopCovid, qui a coûté plus de 200 000 euros, n’a pas servi à grand-chose

Dans un rapport rendu public ce 04 juillet et lu par Lecourrier-du-soir.com, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a fait savoir que l’outil StopCovid, mis en place par le gouvernement au tout début de la pandémie pour lutter contre le Coronavirus, n’a eu qu’ « une utilité marginale »

StopCovid, l’outil tant vanté par le gouvernement dans sa lutte contre le Covid, n’a hélas pas été la solution miracle. En tout cas, dans un rapport publié ce 04 juillet, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) parle ouvertement d’une « utilité marginale » tout en appelant à son maintien.

« Elle (la CNIL, ndlr) a considéré que même si la fonctionnalité de contact tracing par Bluetooth présente une utilité marginale, le fait que l’atteinte à la vie privée portée par ce dispositif est particulièrement faible en raison des garanties présentées, au premier rang desquelles figure le volontariat des utilisateurs, permet à ce stade son maintien », relève le rapport.

Et d’ajouter : « pour autant, la CNIL recommande que les utilisateurs ne soient incités à activer la fonctionnalité de contact tracing que durant les périodes de circulation active du virus et sous réserves de garanties additionnelles (dispositif complémentaire au suivi des contacts manuel, mise en œuvre de certaines améliorations techniques et sensibilisation accrue des utilisateurs, etc.) ».

Les conclusions du rapport sur StopCovid constituent un coup dur pour le gouvernement d’autant plus que beaucoup d’argent a été dépensé pour assurer la maintenance et l’hébergement de l’outil. En effet, en juin 2020, le journal L’Obs avait révélé que son coût oscillait entre 200 000 et 300 000 euros par mois.

« L’application de lutte contre le Covid-19 a été développée gratuitement par des chercheurs et partenaires privés. Toutefois, depuis son lancement mardi 2 juin, sa maintenance et son hébergement sont bel et bien facturés, entre 200 000 et 300 000 euros par mois », révélait le média français.

Un tarif jugé exorbitant par Baptiste Robert, célèbre hacker français interrogé par le même média. “La surfacturation est un moyen de payer les entreprises rétrospectivement, disons-le! Le gouvernement doit faire preuve de réalisme et de transparence. Cette application coûtera beaucoup d’argent pour une efficacité probablement nulle”, s’indigne-t-il.