Covid-19 en France : le président de PACA défie Macron et précommande 500 000 doses du vaccin russe, Sputnik

Renaud Muselier, président LR de la région PACA, défie Emmanuel Macron en précommandant 500 000 doses du vaccin russe, Sputnik V

Une précommande qui passe mal. Ce mercredi 14 avril, Renaud Muselier, président de la région PACA, a annoncé, lors d’une interview accordée à RTL, avoir fait une précommande de 500 000 doses du vaccin chinois Sputnik V dans l’attente de l’autorisation des autorités sanitaires européennes.

Sur le plateau de RTL, le président de la région PACA a tenu clairement à préciser que cette décision de précommander ces 500 000 doses du vaccin russe ne doit pas être interprétée comme une action menée contre l’Etat. « Je ne suis pas contre le gouvernement. Je suis pour la vaccination. Je ne suis pas contre M. Véran ou n’importe quel ministre. Je suis pour ma propre population », soutient-il.

« Ce qui compte pour moi, c’est de vacciner, vacciner, vacciner »

A la question de savoir si pour lui Sputnik n’est pas un outil de propagande, il rétorque : « j’ai prévenu M. Le Drian de mon contact avec monsieur l’ambassadeur de Russie, je suis ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Bien entendu, ça pose un problème potentiel. Mais, si on avait les vaccins français…On est le seul membre du Conseil de Sécurité à ne pas avoir de vaccin… moi, aujourd’hui, ce qui compte pour moi, c’est de vacciner, vacciner, vacciner ».

Cette décision de précommander le vaccin russe en pleine tourmente entre Moscou et Paris sur la question de l’Ukraine risque de ne pas être du goût d’Emmanuel Macron qui, ce 25 mars dernier, à l’issue d’un Conseil Européen, avait été très sévère envers la Russie et la Chine en affirmant qu’elles utilisent le vaccin pour gagner de l’influence. Dès le lendemain, Sputnik V avait répondu.

Il convient également de souligner que Macron n’est pas le seul dans le gouvernement à estimer que la Russie utilise son vaccin pour gagner de l’influence. En effet, en mars dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait tenu des propos peu diplomatiques sur le vaccin russe disant : « à la manière dont c’est géré, c’est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive qu’un moyen de solidarité et d’aide sanitaire »