Une enquête explosive mise en ligne ce 02 novembre par le British Medical Journal et consultée par Lecourrier-du-soir.com accuse, preuve à l’appui, le géant Pfizer d’avoir falsifié des données de ses essais cliniques
Un coup dur pour Pfizer. Le laboratoire américain, qui prévoit des recettes annuelles de 36 milliards de dollars, risque de voir ses profits s’effondrer à la suite d’une révélation explosive faite par une lanceuse d’alerte qui s’est confiée au British Medical Journal (BMJ). L’affaire, à peine révélée, a provoqué un tollé mondial mettant Pfizer sérieusement en danger.
En effet, ce 02 novembre, le média britannique a révélé une enquête menée par une lanceuse d’alerte du nom de Brook Jackson, laquelle a eu à occuper le poste de directrice régionale chez Ventavia, société de sous-traitant de Pfizer et chargée des essais cliniques. S’adressant au BMJ, elle accuse la société d’avoir falsifié des données, d’avoir supprimé la procédure d’aveuglement des patients et d’avoir recruté des vaccinateurs insuffisamment formés.
Après avoir alerté Ventavia sur tous ces problèmes, Brook Jackson dit avoir informé par mail la très puissante agence américaine FDA (Food and Drug Administration). L’affaire étant trop sérieuse, elle finira par être virée. Licenciée, elle se tourne vers le média British Medical Journal à qui elle transmettra un trésor d’informations sur les pratiques malsaines d’un laboratoire qui aujourd’hui est le plus grand gagnant du Covid-19.
Parmi les problèmes cités dans cette révélation, figure la mauvaise gestion du travail par le laboratoire. Brook Jackson, dotée d’une expérience de plus de 15 ans dans le management et la recherche médicale, dit avoir, maintes fois, attiré l’attention de sa hiérarchie sur la mauvaise gestion du travail, sur les problèmes liés à la sécurité des patients mais aussi à la protection des données. Mais, en vain.
L’autre détail souligné par Jackson est que le sous-traitant Ventavia n’était même pas en mesure de quantifier les types et les nombres d’erreurs constatés lors des essais cliniques. Et ce n’est pas tout. La direction de Ventavia ira jusqu’à demander ouvertement à des employés de falsifier des données. Un scandale!
Lors des phases d’essai, la lanceuse d’alerte dit avoir constaté d’énormes manquements, dont : le non-respect des protocoles, l’abandon des patients qui souffraient de malaise, le non-respect des normes de conservation des vaccins, des produits mal étiquetés, le harcèlement de salariés de Ventavia dont le seul tort a été de remonter ces dysfonctionnements à leur hiérarchie.
A en croire BMJ, les accusations de Jackson ont été confirmées par deux autres employés de Ventavia qui ont requis l’anonymat pour éviter subir des représailles.
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