Droits de l’homme: l’ONU accuse la Turquie de « graves violations »

L’état d’urgence en Turquie a mené à « de profondes violations de droits de l’homme contre des centaines de milliers de personnes ». Dans un rapport publié mardi à Genève, l’ONU dénonce une détérioration de la situation qui pourrait avoir un impact « pendant longtemps ». S’il reconnaît les défis de ce pays après le coup d’Etat avorté en 2016, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme cible le manque de lien de certaines décisions avec « une quelconque menace nationale ». Il estime au contraire que celles-ci ont contribué à éliminer toute critique contre le gouvernement. « Les chiffres sont juste ahurissants », estime le Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein. En un an et demi, près de 160’000 personnes ont été arrêtées et plus de 150’000 fonctionnaires ont été renvoyés « la plupart de manière totalement arbitraire » et certains en raison de l’utilisation de certaines applications. Certains ont été poursuivis. Environ 300 journalistes ont été arrêtés et des médias fermés ou plus de 100’000 sites, dont de nombreux kurdes, ont été bloqués. L’état d’urgence « a clairement été utilisé pour entraver gravement et arbitrairement les droits de l’homme d’un très grand nombre de personnes », déplore M. Zeid.

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Cheikh Tidiane DIENG est fondateur et rédacteur en chef du site www.lecourrier-du-soir.com. Diplômé en Médias Internationaux à Paris, en Langues et Marché des Médias Européens à Dijon et en Langues étrangères (anglais et espagnol) au Sénégal, ce passionné de journalisme intervient dans des domaines aussi divers que la politique internationale, l’économie, le sport, la culture entre autres. Il est aussi auteur du livre : "Covid-19 ; le monde d'après sera une dictature". Contact : cheikhdieng05@gmail.com