En pleine crise financière, le PS envisage de vendre son siège situé en plein cœur de Paris

Le trésorier du Parti Socialiste (PS) a annoncé que le parti envisage de vendre son siège de Solferino, situé en plein cœur de Paris. Les récentes débâcles de la présidentielle et des législatives ont eu un impact sur les finances du parti

Le PS envisage de vendre son siège de Paris pour faire face à la situation économique difficile qu’il traverse. C’est ce qu’a indiqué Jean-François Débat, trésorier du parti qui a accordé une interview au Parisien publié ce lundi 17 Juillet. Les cuisantes défaites enregistrées lors de la présidentielle 2017 et aux législatives y sont pour beaucoup.

Répondant aux questions du Parisien, Jean-François Débat souligne une baisse considérable du montant des subventions publiques du parti. « Le montant des subventions publiques (80% du budget national du PS et 40 à 50% si l’on prend en compte les fédérations) va passer de 25 millions d’euros par an à 7 millions d’euros. C’est un choc financier considérable, bien plus important que celui anticipé il y a quelques mois », dit-il.

A la question d’une éventuelle faillite du PS, le trésorier dira : « nous subirons l’an prochain une chute considérable de nos recettes. Mais, le PS a deux atouts : une dette égale à zéro et un patrimoine important qui va nous aider à amortir le choc. Notre siège de la rue Solferino à Paris, notamment. Nous pourrons le vendre ou l’hypothéquer comme cela avait été le cas dans les années 1990. L’hypothèse de le mettre en location n’est pas retenue, car elle ne nous permettra pas de faire face au choc financier qui s’annonce ».

« Nous économiserons aussi sur les frais de déplacements, les sondages… »

A la question de savoir si un plan social est prévu, Jean-François Débat répond : « le PS ne pourra plus fonctionner dans le confort d’un parti ‘installé’. Nous devons réorganiser nos façons de travailler et économiser notamment sur les frais de fonctionnement des instances nationales du parti. Nos réunions, nous les ferons désormais dans les locaux mis à disposition gratuitement par l’Assemblée nationale, nous économiserons aussi sur les frais de déplacements, les sondages… »

Le trésorier du PS note qu’une éventuelle réduction des effectifs fera l’objet d’une discussion. Il a également assuré que les instances syndicales ont déjà été informées de la situation financière du parti. Dans l’interview, le trésorier déplore une baisse du nombre d’adhérents qui, selon lui, a un impact plus « fort sur les finances ».

« Le siège du PS de Bouches-du-Rhône mise en vente »

Jean-François Débat rappelle que la baisse du nombre d’adhérents est passée de 180 000 (après l’élection de François Hollande à 100 000 à jour de cotisation l’an dernier). Pour le trésorier, le PS ne doit pas traîner. « Nous ne devons pas traîner, nous avons jusqu’à la fin de l’année. Mais, un parti ne meurt jamais de ses finances, il meurt de l’absence de message et de perspective. C’est à cela aussi que nous devons nous atteler », souligne-t-il.

Rappelons qu’en juin dernier, le PS avait annoncé la mise en vente de son siège de Bouches-du-Rhône, situé dans le centre-ville de Marseille. La vente de ce siège était estimée entre 3,2 millions et 3,6 millions d’euros.

Pour l’interview du Parisien, cliquez ici : Le Parisien