Essais cliniques : l’Agence du Médicament déclare la guerre à Raoult et menace de le trainer en justice

L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) dit être en train de mener des « investigations » concernant d’éventuels manquements à la réglementation des essais cliniques » du professeur Didier Raoult

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) aux trousses de Didier Raoult. En effet, en pleine 4ème vague et au moment où le gouvernement annonce l’entrée en vigueur du Pass Sanitaire dans les lieux recevant du public, l’agence déclare la guerre au virologue marseillais en annonçant des « investigations »  sur des possibles manquements à la réglementation lors de ses essais cliniques.

L’information a été relayée par plusieurs médias ce mercredi dont Le Monde qui cite un article de L’Express « qui met en évidence d’éventuelles entorses aux règles sur les recherches impliquant des êtres humains dans deux études menées par le professeur Raoult. » Le professeur aurait commis des « manquements à la réglementation des essais cliniques ».

« L’ANSM a récemment été alertée, dans le cadre de son dispositif pour les lanceurs d’alerte, sur de possibles manquements de l’IHU de Marseille à la réglementation des essais cliniques sur certaines études que l’Institut a conduit », a affirmé le gendarme des médicaments. L’autorité sanitaire « mène actuellement les investigations et vérifications nécessaires ». « Si les investigations mettent en évidence des manquements à la réglementation des essais cliniques », l’ANSM a assuré qu’elle « prendra des mesures sanitaires pour garantir la sécurité des participants et, le cas échéant, saisira de nouveau la justice ».

Il convient de rappeler que ce n’est pas première fois que Didier Raoult est dans le collimateur des autorités sanitaires. En effet, en novembre 2020, l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, qui avait déposé une plainte contre lui, lui reprochait « une kyrielle d’entorses au code de déontologie : violation de la confraternité, information erronée du public, exposition à un risque injustifié et même… charlatanisme », d’après Le Parisien qui donne l’info.