Une très bonne nouvelle pour le Nigeria. En effet, 25 ans après la mort de l’ancien dictateur Sanni Abacha, Paris a décidé de restituer à ce pays une somme de 150 millions de dollars que l’ex dictateur avait détournée durant son règne. C’est en tout cas l’information donnée par plusieurs médias nigérians, dont Vanguardngr.com.
A en croire cette source, l’annonce de cette nouvelle a été faite, vendredi 03 novembre, par Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères lors de son déplacement à Abuja. « La France restituera au Nigeria des actifs volés au peuple nigérian par Abacha et sa famille et qui ont été gelés en France », a fait savoir la cheffe de la Diplomatie française.
Face à la presse, Mme Colonna précise que ce montant sera consacré à la promotion de projets locaux. « Nous allons entamer les discussions avec l’administration nigériane afin de consacrer les 150 millions de dollars à des projets de développement qui profiteront à la population », a-t-elle ajouté.
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que le butin de Sanni Abacha fait débat. En 2022 déjà, la Radio France Internationale (RFI) nous apprenait qu’un accord avait été signé entre le Nigeria et les Etats-Unis pour rapatrier 23 millions de dollars pillés et cachés à l’étranger par l’ancien dictateur.
« L’ambassadrice des États-Unis au Nigeria a déclaré cette semaine que près de 335 millions de dollars volés par le général et sa famille ont été retournés par son pays jusqu’à présent. La dernière tranche s’élève donc à 23 millions de dollars, une somme qui sera utilisée pour financer trois projets d’infrastructures : un pont sur le fleuve Niger, l’autoroute Lagos Ibadan et de la route Abuja-Kano », renseigne la source.
D’après le média français, plusieurs pays occidentaux dans lesquels ce butin a été déposé ont commencé à restituer une partie au Nigeria. Par exemple, en 2017, » la Suisse avait annoncé la restitution de 321 millions de dollars d’actifs saisis dans le cadre d’une procédure pénale contre le fils du général Abacha », révèle la RFI.
