La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a annoncé ce vendredi avoir transmis les résultats d’une enquête au procureur. D’après le rapport, 2 760 milliards de FCFA ont été détournés au Gabon entre 2006 et 2012
Le Gabon serait-il le royaume des détournements de fonds publics sur le continent africain ? La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a en effet transmis au procureur les résultats d’une enquête de plusieurs années. Les révélations de l’enquête donnent froid dans le dos.
D’après le média gabonais Gaboneco qui cite la CNLCEI, sur la période de 2006 à 2012, 2 760 milliards de FCFA ont été détournés au Gabon. Le média gabonais parle de malversations financières qui ont été orchestrées par des personnes physiques ou morales issues des secteurs public et privé ayant eu cours sur une période de 6 ans.
« Une disparition de 600 milliards de FCFA dans les caisses du Trésor Public »
La CNLCEI va plus loin révélant la disparition de 600 milliards de FCFA dans les caisses du Trésor Public, une somme faramineuse « frauduleusement versée aux fournisseurs par l’Etat », précise la commission citée par Gaboneco. Dans un communiqué publié sur son compte Facebook ce vendredi 24, la Commission fournit des détails sur cette affaire.
« Quatre dossiers ont été retenus puis envoyés au Parquet de la République. Il reste deux dossiers qui nécessitent un approfondissement d’enquête et un dossier a été proposé au rejet. (…) Les affaires sus-citées concernent les fêtes tournantes, les marchés publics et les gestions des crédits de fonctionnement des administrations. Y sont épinglées, les personnes physiques et morales issues des secteurs public/privé impliquées dans la chaîne de réalisations des prestations ».
Dans son communiqué, la CNLCEI dit être une administration indépendante. « La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite est une autorité indépendante (…) spécialisée dans la prévention, la détection et la répression des faits d’enrichissement illicite. Elle n’est donc pas une juridiction encore moins une administration judiciaire ».
Pour lire le communiqué de la CNLCEI, cliquez ici : CNLCEI