Gilets Jaunes : Sarkozy et Hollande s’opposent au Référendum d’Initiative Citoyenne

Former French presidents Francois Hollande (L) and Nicolas Sarkozy attend a commemorative ceremony marking the first anniversary of a jihadist truck attack which killed 86 people in Nice, southern France, on Bastille Day, July 14, 2017. Bastille Day celebrations were tinged with mourning, as the Mediterranean city of Nice payed tribute to the victims of an attack claimed by the Islamic State group one year ago, where a man drove a truck into a crowd, killing 86 people. / AFP PHOTO / Valery HACHE

Deux anciens chefs d’Etat français ont émis des réserves quant au RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) dans un documentaire à paraître ce mardi 15 janvier sur France 2

Le RIC est loin de faire l’unanimité au sein de l’élite française. En effet, deux ex présidents de la Vème République n’y sont pas très favorables. Il s’agit en effet de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. Dans un documentaire qui sera diffusé sur France 2 ce mardi, les deux ont émis des réserves.

« Je suis extrêmement réticent à l’égard du référendum, parce que le référendum divise, il divise profondément », a fait savoir François Hollande.  Et d’ajouter : « lorsqu’il s’agit d’une modification profonde de nos institutions (ça a été le cas du quinquennat), le référendum est nécessaire parce qu’il s’agit du pacte démocratique, du contrat entre les citoyens et les institutions ».

L’ex président français se pose des questions quant à l’efficacité d’un référendum. « Pour le reste…est-ce sur des questions de société, parfois douloureuses, il est opportun de recourir au référendum ? Fallait-il le faire sur le mariage pour tous, ou plutôt sur l’abolition de la peine de mort », se demande François Hollande.

« La Vème République, c’est le pouvoir donné à un homme et une majorité »

Nicolas Sarkozy prône la « précaution ». « Le référendum doit être une question très simple à laquelle on peut répondre par un oui ou par un non. Je ne pense pas qu’on peut répondre par un oui ou par un non à un traité de 250 pages », dit-il, se référant au référendum de 2005.

Et d’ajouter : « pour des raisons institutionnelles, médiatiques et politiques, je pense que les référendums doivent être maniés avec précaution. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas les avoir, mais la Vème République, c’est le pouvoir donné à un homme et une majorité pour cinq ans ».

Ce documentaire sera diffusé ce mardi, jour du débat national qui durera deux mois et durant lesquels les Français sont appelés à se prononcer sur plusieurs sujets liés à la fiscalité, l’organisation de l’Etat, l’écologie et la démocratie. Le grand débat mettra-t-il fin définitivement aux manifestations des Gilets Jaunes ? Le temps nous le dira.