Guerre au Yémen : le Royaume-Uni encaisse 4,77 milliards en vendant des armes à l’Arabie Saoudite

La responsabilité de la Grande-Bretagne dans la guerre au Yémen est dénoncée par les organisations de défense des droits de l’homme qui accusent Londres d’avoir vendu des armes estimées à 4,77 milliards de dollars à l’Arabie Saoudite depuis le début de la guerre au Yémen en 2015

Depuis le début du conflit au Yémen, la Grande-Bretagne a vendu des armes à l’Arabie Saoudite estimées à 4,77 milliards de dollars. C’est ce que nous apprend le média britannique Ibtimes.co.uk. Cette révélation est faite au moment où le Yémen est quotidiennement bombardé par l’Arabie Saoudite et les coalitions arabes.

Depuis, de nombreuses organisations internationales qui luttent pour les droits de l’homme n’ont cessé de faire entendre leur voix pour mettre fin aux atrocités. Pour Lynn Maalouf qui travaille pour le Bureau de l’Amnesty International à Beyrouth, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont en train de violer les droits de l’homme au Yémen.

« Une catastrophe humanitaire »

« Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont responsables de sérieuses violations des droits de l’homme qui ont cause des pertes humaines considérables à travers des transferts d’armes à plusieurs milliers de dollars vers l’Arabie Saoudite ». Pour Lynn Maalouf, ces transferts d’armes éclipsent les efforts humanitaires.

D’après le média The Independent, cité par Ibtimes, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont précipité « une catastrophe humanitaire » au Yémen. « Ces gouvernements ont continué à autoriser ces transferts d’armes tout en fournissant de l’aide pour soulager une crise qu’ils ont créée », dénonce The Independent.

« Un contrat d’armes de 380 milliards de dollars »

Rappelons que les pays du Golfe sont de plus en plus indexés pour leur rôle dans la crise yéménite, notamment l’Arabie Saoudite qui n’a pas lésiné sur les moyens pour faire tomber les rebelles Houthis qui se sont emparés du pouvoir en 2015 en chassant le président Hadi, soutenu par les pays du Golfe.

En mai dernier, lors de la visite de Trump en Arabie Saoudite, Riyad et Washington avaient signé un contrat d’armements estimé à 380 milliards de dollars. Le montant, annoncé par la presse, avait été confirmé par Adel al-Jubeïr, ministre saoudien des Affaires étrangères, en marge d’une conférence de presse avec Rex Tillerson, secrétaire d’Etat américain.

Ce lundi 11 septembre, l’on a appris que le Département d’Etat américain a approuvé un contrat de vente d’armes évalué à 3,8 milliards de dollars destinés au Bahreïn.