Guerre en Ukraine : la Russie et la Biélorussie défient l’Occident et renforcent leurs relations militaires

Ce lundi 19 décembre, s’est tenu un sommet entre Vladimir Poutine et Alexandre Lukachenko, respectivement chefs d’État Russe et Biélorusse à Minsk, en Biélorussie, afin de renforcer leurs échanges commerciaux et militaires dans un contexte de tension diplomatique mondiale marquée par la guerre en Ukraine.

Ce 19 novembre, pour la première fois depuis trois ans, Vladimir Poutine s’est déplacé sur le territoire biélorusse à Minsk afin de rencontrer son allié Alexandre Lukachenko. Le président russe, fidèle allié de Loukachenko, a très bien été accueilli par son homologue.
Lukachenko, ancien membre du Parti Communiste de l’Union Soviétique, élu en 1994 à la tête de la Biélorussie puis réélu cinq fois entre 2001 et 2020, a toujours entretenu de bonnes relations avec son homologue russe. D’ailleurs, en février 2019, les deux chefs d’État ont skié ensemble dans le sud de la Russie. Deux ans plus tard, ils signeront au Kremlin un plan d’intégration contenant 28 programmes. Et en juin dernier, ils se sont engagés à renforcer leur partenariat militaire.

Lors de ce sommet, Lukachenko déclarera la Russie et la Biélorussie ouvertes au dialogue avec d’autres Etats, même Européens, nous informe le média Euronews. Poutine, quant à lui, affirmera que cette coopération entre les deux pays est avant tout économique : « nos échanges commerciaux, même avant l’opération militaire spéciale, étaient en pleine ascension pour atteindre 38,5 milliards de dollars », s’est félicité le président russe.

La Russie a donc débuté des manœuvres militaires en Biélorussie depuis hier, à la suite du sommet. Bien que la Biélorussie ne prenne pas part directement à l’opération spéciale, son territoire pourrait être utilisé dans le but de bombarder l’Ukraine et permettrait à l’armée Russe d’attaquer Kiev plus facilement, par le nord.

Zelensky ayant déclaré que la défense des frontières ukrainiennes avec la Russie et la Biélorussie était une priorité, ce sommet n’a que plus inquiété les Ukrainiens qui redoutent une attaque depuis la Biélorussie en début 2023 bien qu’ils se disent prêts à combattre en cas d’agression. Le lieutenant-général de l’armée ukrainienne, Serhii Naiev, a affirmé ce mardi 20 décembre voir une « augmentation du niveau de menace » et a assuré « prendre des mesures adéquates ».
Amaryllis BECAM

1 COMMENT