Emmanuel Macron, qui soutient ouvertement l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, est prévenu. D’après 60 millions de consommateurs, l’inflation va coûter 90 euros par mois aux Français, soit 1 080 euros par an
Les sanctions contre la Russie ne risquent-elles pas de se retourner contre l’Occident et le reste du monde? En tout cas, si plusieurs dirigeants européens ont salué les très sévères sanctions prises contre la Russie, beaucoup d’entre eux risquent de faire face à de virulentes révoltes sociales provoquées par une inflation qui pèsera lourd sur les ménages.
C’est du moins le cas de la France où la cherté de la vie, conséquente de la crise en Ukraine, coûtera à chaque citoyen 90 euros par mois, soit 1 080 euros l’année. Ces calculs ont été menés par le magazine 60 millions de consommateurs qui les a publiés sur son site officiel ce 31 mai.
« L’inflation fait beaucoup de dégâts dans le budget des ménages. Pour la première fois, le coût cumulé des hausses de prix qui sont – et qui devront être – supportées par les foyers a été évalué par l’institut NielsenIQ, partenaire de l’Observatoire de l’inflation de 60 Millions de consommateurs », renseigne le magazine.
Et d’ajouter : « chaque mois, ce sont en moyenne 90 € de plus qu’il faudra débourser pour absorber la hausse générale des prix. Un chiffre établi à partir du poids réel des dépenses en carburants, en énergie et en produits de grande consommation dans le budget des ménages ».
Il convient de rappeler que la cherté de la vie est devenue, depuis le début de la guerre en Ukraine, la principale préoccupation des gouvernants, aussi bien en Occident que dans d’autres parties du monde. Ainsi, pour éviter tout risque de révolte, certains pays ont préféré limiter leurs exportations. C’est le cas notamment de l’Inde qui a suspendu en mai dernier ses exportations de blé.
En Afrique, le président sénégalais, Macky Sall, de surcroît président de l’Union Africaine (UA), est attendu en Russie et en Ukraine très bientôt. L’émissaire africain compte s’entretenir avec Poutine et Zelensky et leur exposer les difficultés auxquelles font face les peuples d’Afrique pris en otage par une guerre dont les conséquences sont dévastatrices pour le continent.
Pendant ce temps, la Russie reste campée sur sa position. En effet, dans une interview accordée au média Al-Jazeera et relayée par l’agence de presse russe Tass, Dmitry Medvedev, vice-président du Conseil de Sécurité russe, rejette la faute sur les Occidentaux. « Afin d’améliorer la sécurité alimentaire partout dans le monde, d’optimiser la sécurité alimentaire, nous devons renoncer aux sanctions mutuelles et les prix commenceront à chuter », a-t-il martelé.