Ingérence étrangère ou provocation? : la Russie prévient la France : « nous allons fournir des armes aux Etats du Sahel »

Sergey Lavrov, ministre russe des Affaires, a promis que son pays continuera de fournir des armes aux Etats du Sahel

Ingérence étrangère ou provocation? Allez savoir. En tout cas, au moment où une éventuelle arrivée de soldats russes de Wagner sur le sol africain fait grincer des dents en Occident, notamment en France, le gouvernement russe reste ferme dans sa volonté de contribuer à stabiliser le Sahel à qui il promet des armes et une formation militaire.

Telle est l’annonce faite ce mardi 7 décembre par Sergey Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères en marge d’une conférence de presse relayée par l’agence russe de presse, Tass. La conférence, à en croire la source, a été conjointement animée par Lavrov et son homologue tchadien, Mahamat Zene Cherif.

« Nous allons continuer à leur fournir des armes et des équipements »

« Nous avons spécifié les étapes que la Russie suivra afin de soutenir les forces armées des cinq pays du Sahel qui sont en train d’être formées en ce moment. La formation est sur le point d’être bouclée. Nous allons continuer à leur fournir des armes et des équipements », a martelé le chef de la Diplomatie russe.

Face à la presse, le ministre russe des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de laisser les Etats africains résoudre leurs propres problèmes. Sur ce, il dira : « (…) nous insisterons toujours sur le fait que les nations africaines devraient trouver les voies de résoudre leurs propres problèmes et la communauté internationale devrait leur apporter un soutien moral, politique, juridique et financier à travers le Conseil des Nations-Unies et autres agences ».

Cette énième sortie de Moscou risque de jeter de l’huile sur le feu, dans un contexte extrêmement houleux où la France voit d’un mauvais œil un déploiement militaire russe en Afrique, notamment au Mali, territoire où des forces françaises opèrent depuis 2012. Rappelons que ces derniers mois, les relations entre la junte militaire malienne et la France ont été très houleuses sur fond de désaccord dans la gestion de la guerre contre le Djihadisme dans cette partie du monde.