Interdiction totale des manifs Gilets Jaunes : Macron a enfin compris que son pouvoir ne tient qu’à un fil !

Le pouvoir macronien craint la résurgence d’un mouvement de contestation sociale qui pourrait achever un gouvernement à bout de souffle. En effet, moins d’une semaine après le déconfinement, l’Etat tente d’étouffer la grosse colère du peuple provoquée par sa gestion de la crise sanitaire qui, il faut oser le dire, a été un fiasco.

Depuis bientôt une semaine, les révoltes sociales contre le pouvoir se préparent (en cachette ou ouvertement) sur les réseaux sociaux où le mouvement Gilets Jaunes qui s’était essoufflé peu avant le confinement menace désormais de faire tomber le gouvernement, comme l’avait suggéré Christophe Chalençon, figure Gilet Jaune arrêté et placé en garde à vue le 11 mai au soir.

Macron n’est pas dupe. Il a vu ce qui s’est passé ces dernières semaines dans des pays au cœur de l’Occident où des révoltes contre le pouvoir en place ont déjà commencé. Aux Etats-Unis, des citoyens lourdement armés ont ainsi récemment défié leurs Etats exigeant la fin du confinement et la restitution de leurs libertés individuelles. En Allemagne, depuis le début de la crise, deux vagues de mini-révolte ont secoué le pays et en Espagne, ce 14 mai, des citoyens en colère ont arpenté les rues de Madrid scandant, à coup de casseroles,  « liberté ! Liberté ! Liberté !

En France,  un tel scénario semble désormais inévitable et l’Etat le sait. Mais, il sait aussi que la renaissance d’un mouvement de contestation sociale aussi virulent et organisé que le mouvement des Gilets Jaunes serait sans aucun doute la fin de son pouvoir et tente d’anticiper.

Dans cette guerre qui se dessine entre le pouvoir et le peuple, le pouvoir part favori. En effet, pour l’heure, le pouvoir macronien peut dormir sur ses deux oreilles car l’Etat d’urgence qui a été prolongé jusqu’au 10 juillet dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 peut encore le sauver parce qu’il interdit tout rassemblement de plus de 10 personnes, éliminant ainsi toute tentative des Gilets Jaunes de se révolter contre le système en place.

Le pays entier est verrouillé et dans pratiquement toutes les villes de France, les préfets ont formellement interdit toute manifestation contre le pouvoir. Paris, Rouen, Montpellier, Angers, Nantes, Toulouse, Lyon, Le Mans…et d’autres villes, tentées de faire trembler le pouvoir, ont été totalement contrôlées au nom de l’Etat d’urgence. Et les organisateurs, s’ils ne sont pas très chanceux, risquent de se retrouver entre les mains de la justice. C’est le cas à Nantes où un collégien Gilet Jaune, âgé de 15 ans, a été mis en examen pour avoir organisé une manifestation.

Cette révolte du peuple intervient au moment où le pouvoir semble très fragilisé. Au plus haut sommet de l’Etat, les deux capitaines du bateau (Macron et Philippe) ne parlent plus le même langage et à l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire LREM, très divisé, est en passe de perdre sa majorité absolue suite à la décision de quelques-uns des députés du parti présidentiel de faire scission.

L’Etat français a parfaitement compris ce que beaucoup ont compris d’ailleurs : que sa survie tient désormais à un fil. Oui, la capacité de résilience du pouvoir macronien dépend de la réponse qu’il apportera à ce soulèvement populaire qui est en cours et qui pourrait exploser à tout moment.

Les nombreuses erreurs commises dans la gestion de la crise ont exacerbé une colère populaire qui finira inéluctablement par se retourner contre le pouvoir. Pour le moment, l’Etat contrôle la situation mais pour combien de temps ? Le pire scénario qui se présente devant nous est que les verrous finissent par céder. Si rien n’est fait, ce scénario pourrait se produire dans un futur proche.