Italie : à un mois des élections, Silvio Berlusconi promet d’expulser 600 000 migrants

Silvio Berlusconi, ex premier ministre italien, veut expulser des migrants illégaux présents sur le sol italien

Silvio Berlusconi en va-t-en-guerre contre les migrants. Moins de trois jours après la violente fusillade perpétrée par un jeune suprématiste italien, les migrants sont sur la sellette en Italie. La situation des migrants a en effet fait réagir de nombreuses personnalités politiques dont Silvio Berlusconi, ex chef du gouvernement italien.

Lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision italienne, l’ex premier ministre a promis de déporter 600 000 migrants sans papiers présents sur le sol italien. « En Italie, nous avons aujourd’hui 630 000 migrants, dont seuls 30 000 soit 5% ont le droit d’être ici, ont été reconnus comme réfugiés. Les autres représentent une bombe à retardement sociale qui est prête à exploser. L’immigration est un sujet urgent », a-t-il déclaré.

« Nos soldats patrouilleront les rues avec la police »

Silvio Berlusconi a promis plus de sécurité. « Lorsque nous serons au gouvernement, nous investirons beaucoup dans la sécurité. Nous renforcerons la présence de la police et nous réintroduirons l’initiative ‘Rues en Sécurité’. Nos soldats patrouilleront les rues avec la police », a-t-il souligné.

Rappelons que les propos de Berlusconi interviennent dans un contexte particulier. L’Italie prépare en effet à voter le 4 mars dans des élections cruciales pour le pays et pour l’Europe. Pour le moment, la course reste très serrée mais le parti de Berlusconi, le centre-droit, est donné favori, d’après The Guardian.

Rappelons que ce samedi, un jeune homme italien âgé de 28 ans et proche de l’extrême-droite italienne a tiré sur des migrants à Macerata. Le suspect visait principalement les migrants noirs. D’après la presse, le jeune homme voulait venger le meurtre sauvage d’une dame italienne connue dans le milieu de la drogue.

Agé de 81 ans, Silvio Berlusconi est interdit de faire campagne jusqu’en 2019 après sa condamnation pour fraude fiscale en 2013. Toutefois, son parti politique Forza Italia reste très influent dans le pays. Son parti est en train de nouer des liens avec des mouvements d’extrême-droite en vue des élections du 4 mars.