Italie : à peine élue, Meloni trahit ses électeurs : menacée par l’UE, elle capitule et maintient le Pass Sanitaire

Menacée par Ursula Von Der Leyen dès l’annonce de son élection à la tête de l’Italie, Giorgia Meloni, cheffe de file du mouvement Fratelli d’Italia (Union des Droits), a capitulé en nommant dans son gouvernement des personnalités pro-européennes et un ministre de la Santé favorable au maintien du Pass Sanitaire, une mesure sanitaire que le nouveau gouvernement avait pourtant menacé de faire sauter. Sur les réseaux sociaux, les électeurs de Meloni ne cachent pas leur immense colère 

L’Union des Droites Italiennes a-t-elle mené ses électeurs en bateau avec l’unique but d’arriver au pouvoir? La question se pose moins d’un mois seulement après une élection qui aura tenu toute l’Europe en haleine en raison des positions très dures (et parfois anti-Europe) défendues par Giorgia Meloni durant tout au long de la campagne.

Pourtant, quelques semaines après son élection, le ton change complètement. En effet, le nouveau gouvernement italien, formé il y a quelques heures, ne se gêne pas de compter en son sein des personnalités pro-Europe. Et, ce n’est pas tout. Face à la presse, Meloni a mis fin au débat en faisant clairement savoir que son gouvernement est pro-OTAN et pro-Europe.

Mais, les ennuis ne font que commencer à la suite d’une nomination très controversée qui a mis les électeurs de Fratelli d’Italia dans une colère noire. il s’agit de la nomination de Orazio Schillaci, ministre de la Santé, carrément favorable au Pass Sanitaire. Un choix d’autant plus étrange que durant la campagne, les membres de la coalition de Droite avaient menacé de faire sauter le Pass Sanitaire et l’obligation vaccinale.

C’est du moins les propos tenus par Marcello Gemmato, porte-parole de Fratelli Italia sur des sujets relatifs à la santé. “C’est normal de faire des recommendations, mais il ne devrait plus y avoir d’obligation vaccinale”, avait-il déclaré dans une interview accordée au média italien La Reppublica. Et d’ajouter : “le Passeport Sanitaire n’était pas une mesure sanitaire et n’était pas basée sur des principes scientifiques”. Pour lui, ce Pass ne faisait que miroiter une fausse illusion de sécurité.

Dans l’interview entièrement lue par Lecourrier-du-soir.com, Marcello Gemmato s’était aussi prononcé sur le vaccin. A la question de savoir ce qu’il pense des vaccins, il avait répondu : “les données disent que la mortalité affecte les personnes âgées de plus 65 ans. (…) Vacciner les enfants de 6 ans n’a aucun sens”. Gemmato avait aussi annoncé la possibilité que le gouvernement de Meloni mette fin à l’obligation vaccinale des soignants.

Finalement, il n’en est rien! Tout n’était que de la poudre aux yeux qui laisse croire que Meloni et consort n’étaient que de piètres démagogues qui ont instrumentalisé une immense colère populaire à des fins purement politiques. En tout cas, ce 23 octobre, à l’annonce de la nomination du nouveau ministre de la Santé, la déception de nombreux Italiens a été palpable sur les réseaux sociaux.

« Tout change, rien ne change », a réagi Raminz, internaute italien qui n’a pu cacher son mécontentement sur Twitter.

« Tout changer sans rien changer », peste le compte Twitter Forza Nova Padova

D’autres dénoncent les liens très étroits entre le nouveau ministre de la Santé et les membres de l’ex comité scientifique. C’est notamment le cas d’Antonio Barriri. « Orazio Schiillaci est le nouveau ministre de la Santé du gouvernement Meloni. Il a été membre du comité technique scientifique, fortement favorable à la vaccination, au port du masque et au Pass Sanitaire. Cela commence mal », s’indigne-t-il.