La Biélorussie prévient : « l’opération spéciale russe ne s’arrêtera pas tant que l’Occident voudra continuer la guerre »

Lors d’une rencontre qui s’est déroulée ce 03 décembre à Moscou, le président biélorrussie, Alexander Lukashenko, a prévenu l’Occident que s’il cherche à faire durer, l’opération spéciale russe ne prendra pas fin

Combien de temps la guerre en Ukraine va-t-elle durer? Telle est la question qui taraude l’esprit aux occidentaux depuis plusieurs semaines. Et il faut dire que cette préoccupation de l’Occident s’explique surtout par l’arrivée de l’hiver qui risque d’être extrêmement dur pour le peuple ukrainien, déjà très meurtri par l’invasion russe.

Mais, en Europe de l’Est, certains semblent détenir la réponse à cette question clé. L’un d’eux est Alexander Lukashenko, président de la Biélorussie. En effet, lors d’une rencontre avec le ministre russe de la Défense, Sergey Shoigu, ce samedi, il s’en est sévèrement pris à l’Occident, l’accusant de prolonger la guerre.

« Nous pensons qu’ils sont en train de chercher des stratégies pour prolonger la guerre. Si tel est le cas, l’opération spéciale ne prendra pas fin », a-t-il prévenu, avant de déplorer l’absence d’engagement de la part des opposants russes (l’Ukraine et l’Occident) à entamer des négociations.

« S’ils veulent se battre jusqu’au dernier ukrainien, c’est leur choix. Jusque-là, ni nos agences de renseignement, ni moi ne constatons leur volonté de s’engager dans des pourparlers de grande envergure », dénonce-t-il.

Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que le président biélorusse s’attaque à l’Occident. Début novembre dernier, il a ouvertement traité les dirigeants européens de « crétins soumis à l’Occident ». « En Allemagne, dans toute l’Europe, il n’y a plus de dirigeants maintenant. Ils ne peuvent même pas éteindre le feu chez eux (dans leur propre continent, ndlr)”, disat-il.

Et d’ajouter : “les Européens ne veulent pas de cette guerre. Ils ont bien compris ce qui se joue en Ukraine. Ici, en Biélorussie, ils essaient de mettre le feu aussi. Demain, c’est toute l’Europe qui prendra feu”. Pour lui, les dirigeants européens ne sont que des crétins incapables de dire non à Washington et qui mettent le feu dans leur propre continent.