France : le chantage ignoble de Ryannair sur ses employés : baisse de salaires de 20% ou licenciement

27 employés français de Ryannair ont été sommés par le groupe de choisir entre baisser leurs salaires de 20% ou se faire virer. Un chantage qui met en colère les syndicats

Les employés français de Ryannair sont plongés dans une colère noire. En effet, en pleine crise sanitaire, la compagnie aérienne, frappée de plein fouet, a fait une proposition extrêmement gênante à ses salariés français qui doivent désormais choisir entre : baisser leurs salaires de 20% ou se faire licencier.

Selon RTL qui dit avoir consulté des documents confidentiels de l’entreprise, cette baisse des salaires pourrait commencer à partir du 1er juillet 2020. Toujours selon la même source, les employés français ne pourront retrouver leurs salaires à 100% qu’au bout de 5 ans. Et ce n’est pas tout. La compagnie aérienne souhaite appliquer des salaires encore plus bas pour les nouveaux pilotes. En ce qui concerne les Stewards et hôtesses, puisque leur salaire ne peut pas être baissé, leur temps de travail à, quant à lui, été réduit à 80%.

La décision de la compagnie ne passe pas. Et les syndicats sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent des « méthodes de management brutales ». C’est ainsi qu’ils se sont attaqués à l’entreprise dans un communiqué de presse parcouru par Lecourrier-du-soir.com et publié le 18 mai dernier.

« Des méthodes de management brutales »

« La compagnie la plus rentable au monde est assise sur une montagne de cash. ésultat net à fin mars 2020 est en progression de 13% à 1 milliard d’euros. Ces profits, elle les a engrangés année après année en payant les salaires les plus bas de la profession, souvent en dessous du Smic. Cette entreprise aux méthodes de management brutales, chantre du libéralisme, s’est construite en percevant des centaines de millions d’euros d’aides publiques », dénonce le communiqué.

Interrogé par BFMTV, l’avocat du comité social et économique de Ryannair juge « scandaleuse » cette décision. « Les salariés trouvent absolument scandaleux qu’on instrumentalise le Covid-19 pour faire passer des plans de licenciement qui étaient prévus depuis longue date », a déploré Fiodor Rilov.