Pierre Gattaz, patron du Medef, a présenté ses excuses auprès des enseignants et des professeurs à la suite d’un slogan de campagne du Medef dans lequel on pouvait lire : « si l’école faisait son travail, j’aurais du travail ». Le slogan a été vivement critiqué par les syndicats de la fonction publique et le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, avait exigé son retrait immédiat
Le Medef fait deux pas en arrière. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a en effet présenté ses excuses auprès des enseignants et des professeurs suite au slogan qui a suscité une grosse polémique ce jeudi. Dans le slogan de Medef, on pouvait lire : « si l’école faisait son travail, j’aurais du travail ». Les réactions ont été virulentes sur les réseaux sociaux.
« Pour un syndicat patronal, le Medef démontre une étonnante maîtrise dans l’art d’être contre-productif », a twitté Judith Waintraub, journaliste au quotidien Le Figaro. Laurent Bouvet, personnalité de gauche, dénonce un slogan « honteux, odieux, pathétique ». Benoît Hamon, ex candidat PS à la présidentielle, s’est exprimé en quelques mots : « toute honte bue #Medef ».
« Je m’excuse auprès des professeurs et des enseignants »
Le slogan avait suscité un malaise, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. En effet, Jean-Michel Blanquer, ministre française de l’Education, s’est dit consterné. « Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immédiat. Merci à tous ceux qui œuvrent pour la réussite de nos élèves », a-t-il twitté ce jeudi.
Face à la grosse polémique provoquée par ce slogan, le Medef a fini par présenter ses excuses. Ce jeudi, c’est Pierre Gattaz, patron du Medef, qui a publié une vidéo présentant ses excuses auprès des enseignants. Dans sa vidéo, il a assuré que le slogan ne « les visait pas du tout ».
« Je m’excuse auprès des professeurs et des enseignants qui auraient pu se sentir visés par cette campagne qui ne les touchait pas du tout, qui ne les visait pas du tout. J’ai trop de respect pour eux. Mais, en effet, c’est le système qu’il faut revoir et je dois le faire avec eux. C’est d’ailleurs le but de nos propositions que nous avons mises sur internet (…) », se justifie-t-il.