Mea culpa du pompier qui avait insulté Macron : « j’ai fait une connerie, qu’on me pardonne »

Nicolas B., le pompier qui avait insulté Emmanuel Macron lors de la dernière manifestation des pompiers à Paris, présente ses excuses au moment où une procédure disciplinaire a été ouverte par sa hiérarchie et qui pourrait déboucher sur son limogeage

Un virage à 180 degrés. Nicolas B., pompier de l’Essonne, avait fait le tour des réseaux sociaux, après avoir été, selon lui, blessé à la cuisse par un CRS. Son témoignage face caméra et sa colère contre les forces de l’ordre mais surtout contre Emmanuel Macron en ce moment précis n’avait pas de limite.

« Je me suis fait tirer dessus à bout portant. Il m’a regardé droit dans les yeux. Je lui dis que je ramasse un copain, il m’a tiré dessus. Le pantalon, il a éclaté, regardez. Le pantalon, il a explosé. Je ne l’invente pas, il m’a tiré dessus à bout portant les gars. Voilà ce qui s’est passé », a-t-il raconté aux journalistes montrant une blessure au niveau de la cuisse.

« C’est fini »

Et d’ajouter : « c’est un CRS, moi, je suis pompier. Je viens ramasser un copain, je ne viens pas lui casser la gueule. (…) Ce n’est pas normal. Cela fait 30 ans que ce métier n’évolue pas. Les pompiers se font tirer dessus par la police, les gars. On en est où ? On en est où ? Moi, je m’en bas les couilles. Aujourd’hui, j’arrête. Je suis pompier, c’est terminé. Ça fait 11 ans que je fais ce métier. C’est fini, Macron va te faire enculer, vas ramasser les gens tout seul dans la rue, connard va !, ta police, elle me tire dessus »

La vidéo avait rapidement fait le tour des réseaux sociaux et le pompier n’imaginait probablement pas que ses propos auraient fait le tour de la France en quelques heures. Mais, ses déclarations vont lui coûter très cher. Une procédure disciplinaire avait été ouverte contre lui. Suspendu de ses fonctions, il risque la révocation.

« Je veux qu’on me pardonne »

Aujourd’hui, il regrette et présente ses excuses. « Evidemment, quand on joue la vidéo, tout de suite, je me dis : ‘oui, là j’ai fait une connerie’. Je porte une tenue pompier, je suis sur la voie publique, je suis malheureusement malgré moi filmé, donc évidemment en ce moment, j’encours une sanction. Donc, j’en suis tout à fait conscient », réagit-il plus d’une semaine plus tard.

Désormais, il demande pardon. « Je veux qu’on me pardonne de ce geste-là du fait qu’à la base, j’ai été blessé et qu’on était agressé sans aucune raison particulière. (…) Ce ne sont pas des excuses, j’aimerais qu’on me pardonne d’avoir eu ces mots qui, forcément, dépassent ma pensée », a-t-il fait savoir.