Néocolonialisme et esclavage mental : Teodorin Obiang Nguema fait honte à l’Afrique !

Je n’ai aucun doute que l’Homme africain reste le plus grand problème de l’Afrique. Certains m’accuseront d’avoir dit une énormité. Je suis désolé et je m’en excuse si tel est cas. Mais, quand je vois comment certains dirigeants africains ternissent l’image de l’Afrique en dehors de notre continent, je me dis qu’il y a urgence à délivrer l’Homme africain du complexe d’infériorité et de l’esclavage mental qui l’animent et qui l’empêchent d’aller vers le progrès.

Nous avons tous appris ces dernières heures l’énième foutage de gueule de Teodorin Obiang Nguema, l’enfant gâté du père de la nation équato-guinéenne, Teodoro Obiang Nguema. Lors d’un voyage en Amérique du Sud, une délégation accompagnant le tout-puissant fils du président équato-guinéen, a fait la une des médias du monde entier.

En effet, lors d’une saisie, la police brésilienne est tombée des nues. Elle découvre, à sa grande surprise, des objets de valeur d’un montant de 16 millions de dollar. D’après CNN, la police brésilienne a découvert une énorme quantité d’argent liquide, mais aussi des montres de luxe. Le média américain va plus loin et précise qu’une somme de 1,5 millions de dollar d’argent liquide a été saisie et des montres de luxe d’une valeur de 15 millions de dollar.

Toujours d’après CNN qui cite le média brésilien O Estado O Sao Paolo, seuls les bagages du fils du président n’ont pas été fouillés, ce dernier jouissant d’une immunité diplomatique. D’après un haut-responsable équato-guinéen, l’argent en liquide devait servir à payer le traitement médical que Teodoro Obiang devait subir à Sao Paolo, mais aussi à payer les frais d’hébergement pendant tout le séjour.

Les montres de luxe qui portaient les initiales d’Obiang étaient, selon ce même responsable équato-guinéen, destinées à l’usage personnel du tout-puissant fils du président. Pour le moment, les autorités brésiliennes n’ont pas encore annoncé des sanctions à l’encontre des autorités équato-guinéennes. Une chose est certaine : au Brésil, il est strictement interdit qu’un étranger pénètre le territoire avec plus de 2 400 dollar en liquide.

Ce qui me fait mal dans cette affaire est que pendant ce temps, la Guinée-Equatoriale, pays très riche en pétrole, sombre dans une misère totale. Rappelons que le PIB par habitant est à 36,515 dollars supérieur à celui de la Grande-Bretagne avec 35,493 dollars. En 2017, le pays produisait 198 000 barils de pétrole par jour.

La Guinée-Equatoriale, qui compte moins de 2 millions d’habitants, devait pourtant être l’un des pays les plus prospères du continent. Mais, hélas, c’est loin d’être le cas. En 2011, 44% de la population vivait au-dessus du seuil de pauvreté. A cela s’ajoute, de flagrantes violations des droits de l’homme qui ternissent l’image de ce pays. La liberté d’expression n’existe pas dans ce pays et les opposants politiques sont systématiquement emprisonnés et torturés. La corruption a atteint un niveau record.

Et pendant ce temps, la petite musique continue. Les deux personnes qui dirigent le pays (le père et le tout-puissant fils) mènent un train de vie extravagant et dilapident comme bon leur semble les deniers publics qui appartiennent à une population qui, elle, continue de vivre dans une misère indescriptible.

Rappelons qu’en 2014, Teodoro Obiang Nguema était obligé de vendre sa manoir située à Malibu ainsi que sa luxueuse Ferrari avant de payer 20 millions de dollar à une organisation caritative pour une affaire de détournement de fonds publics. En France, son nom ne passe pas inaperçu.

En effet, le richissime fils du président de la Guinée-équatoriale avait été condamné par la justice française à verser une amende de 35 millions de dollars pour détournement de deniers publics. La justice française avait d’ailleurs ordonné la saisie de ses biens en France estimés à 115 millions de dollar. Des véhicules de luxe lui appartenant ainsi qu’une Porsche Carrera ont été saisis.

Et c’est écœurant de voir qu’il est encore soutenu par des hommes politiques véreux qui ne pensent qu’à remplir leurs ventres. Je rappelle que ces dernières heures l’ambassade équato-guinéenne basée au Brésil a publié un communiqué dans lequel elle prend ouvertement la défense d’un homme qui fait honte à toute l’Afrique.

« Cette approche est une violation de la pratique diplomatique internationale qui n’a qu’un seul objectif : embarrasser le vice-président (le fils du président) de la Guinée-équatoriale et le pays qu’il représente », pouvait-on lire dans le communiqué cité par le média américain, Washington Post.

Il est temps que les Africains se réveillent du sommeil profond dans lequel ils sont plongés et qu’ils cessent de se victimiser pointant du doigt l’Occident d’être responsable de tous leurs maux. Au cas contraire, nous resterons d’éternels esclaves de notre propre système. En Afrique, les chaînes de l’esclavage ne sont plus autour des pieds, ni des cous.  Elles sont dans les têtes.

Edito signé Cheikh Tidiane DIENG, fondateur et rédacteur en chef du site d’information www.lecourrier-du-soir.com

Email : cheikhdieng05@gmail.com