Notre-Dame : comment Macron se sert d’un drame national pour remplir les caisses de l’Etat

Et si le gouvernement de Macron utilisait le drame de Notre-Dame pour plumer les Français ? En effet, depuis l’incendie de Notre-Dame survenu ce 15 avril 2019, nous assistons à un véritable chantage de la part de l’Etat français qui n’hésite plus à étaler des chiffres en longueur de journée avec l’unique but de renflouer les caisses de l’Etat.

Deux jours après les événements tragiques, le gouvernement, plongé dans la crise des Gilets Jaunes, avait estimé le coût de la reconstruction entre 600 et 1 milliard d’euros. Aussi colossale soit elle, cette somme devrait être atteinte depuis. En effet, au lendemain du drame, les donateurs ont été nombreux.

La famille Pinault avait promis 100 millions d’euros. La famille Arnault, première fortune de France, avait annoncé un don de 200 millions d’euros. La famille Bétencourt-Meyes et le groupe l’Oréal avaient promis 200 millions d’euros et la toute-puissante multinationale, Total, avait promis 100 millions d’euros.

En seulement une journée, plus de 800 millions de promesse de dons ont été collectés pour reconstruire un bâtiment devenu incontestablement l’ « âme de la France ». « On est à 900 millions d’euros et la barre du milliard sera dépassée aujourd’hui », se réjouissait Stéphane Bern, le 17 avril, soit 2 jours après le drame.

Même si pour l’heure, tout n’est que promesse, ce qui est sûr c’est que 38 millions d’euros (en argent effectif) ont été reçus par quatre fondations chargées de récolter les dons : Centre des Monuments Nationaux, La Fondation Notre-Dame, la Fondation du Patrimoine et la Fondation de France. « Ce qu’on a reçu s’évalue à 38 millions d’euros », confirme Monseigneur Aupetit interrogé par RTL.

Ce qui pose un sérieux problème, c’est l’attitude opportuniste du gouvernement Macron. En effet, le 16 avril, alors qu’une bonne partie de la France était sous le choc, Macron, fragilisé par la crise des Gilets Jaunes, tentait de reprendre en mai une situation dont il avait totalement perdu le contrôle promettant l’impossible aux Français.

« Je vous le dis avec force : nous sommes ce peuple de bâtisseurs. Nous avons tant à reconstruire. Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale Notre-Dame, plus belle encore. Et je veux que ce soit achevé d’ici cinq ans », déclarait le président de la république dans une allocution en direct depuis l’Elysée.

La promesse de Macron de rebâtir un monument vieux de 800 ans en 5 ans avait pris de court les spécialistes qui avaient tous émis des doutes sur le délai fixé par un président qui n’a aucune connaissance du dossier et qui cherche à politiser l’incendie d’un symbole de la république espérant grappiller quelques points dans les sondages.

Désormais, Macron veut aller plus loin en votant un projet de loi. Dans la presse, on nous apprend en effet que ce texte prévoit l’ouverture d’une souscription nationale pour recueillir les dons des particuliers, d’entreprises ou de collectivités qui ont afflué depuis l’incendie de Notre-Dame.

Dans la presse, on nous a aussi appris que les dons serviront à financer la formation des professionnels disposant de compétences particulières requises pour les travaux. Pour les dons ayant dépassé les 1 000 euros entre le 16 et le 31 décembre, une réduction d’impôts de 75% sera introduite par le projet de loi.

Où seront versés les dons ? Cette question est d’une importance capitale pour comprendre les agissements de Macron qui traite la reconstruction de la Notre-Dame avec une célérité inquiétante. Réponse : les dons versés auprès du Trésor Public, du Centre des Monuments Nationaux ainsi qu’au près de quatre fondations habilitées seront reversés à l’Etat.

Il semble ainsi évident que la rapidité avec laquelle Macron veut à tout prix reconstruire Notre-Dame ne repose certainement pas sur une volonté de rebâtir un symbole de la France, mais plutôt de renflouer les caisses de l’Etat. Rappelons que la dette publique de la France sous Macron s’élève à 2 358,9 milliards d’euros et a atteint 99,6% du PIB.

La situation est préoccupante pour Macron et l’Etat a besoin d’argent pour face à cette crise. Ainsi, pour pousser encore les Français à mettre la main à la poche, l’on nous a appris ce mardi 16 juillet que les travaux pour la reconstruction de Notre-Dame ont déjà coûté 20 millions d’euros et que le chantier est loin d’être fini.

Pendant ce temps, l’enquête sur l’origine de l’incendie qui tient en haleine des millions de Français est au point mort et que les experts persistent et signent sur le danger d’une reconstruction en cinq ans voulue par Macron : « il serait hasardeux de s’aventurer sur un calendrier de reconstruction », a mis en garde Antoine-Marie Préaut, conservateur régional des monuments historiques d’Ile-de-France.

Macron s’est bien servi de Notre-Dame pour arracher au peuple ce qu’il avait perdu avec la taxe carbone en décembre 2018. Les Français refusaient catégoriquement de payer cette taxe qu’ils ont toujours considérée comme une « arnaque ». Jugeant la situation dangereuse pour sa survie politique, Macron avait tout bonne annulé cette décision avant de la réactiver sous une autre forme moins suspecte et plus efficace.

La véritable question est celle-ci : s’est-il servi de Notre-Dame ou a-t-on volontairement provoqué l’incendie de cette église pour renflouer les caisses de l’Etat ? Le temps nous le dira.