Pays-Bas : le chef de l’Extrême-droite s’attaque à l’Islam et dénonce la « racaille marocaine »

A un mois des élections législatives en Hollande, l’extrême-droite hollandaise, dirigée par Geert Wilders, centre son discours de campagne sur l’islamisation du pays, sur la sortie du Pays-Bas de l’Union Européenne, mais aussi sur la présence de « racaille marocaine » dans les rues du pays

L’extrême-droite hollandaise en va-t-en-guerre contre la « racaille » marocaine. Ce samedi, Geert Wilders, chef de file de l’extrême-droite hollandaise, a lancé sa campagne. A quelques jours des élections législatives, Wilders met l’accent sur ce qu’il appelle la « racaille marocaine » qui, selon lui, rend les rues du pays dangereuses.

« Il y a beaucoup de racailles en Hollande qui rendent les rues dangereuses. Si vous voulez reconquérir le pays, rendre la Hollande au peuple de la Hollande, alors vous pouvez voter pour un seul parti », dit-il. Dans son discours, il a toutefois bien insisté sur le fait que tous les Marocains « n’étaient pas des racailles ».

« La racaille marocaine en Hollande rend les rues dangereuses »

Dans son discours de campagne, Geert Wilders s’en est pris à l’islamisation de son pays. « Regardez l’islamisation de notre pays. Si un Hollandais conduit sa voiture et roule 5 km de plus que la vitesse exigée, on lui inflige une amende sur-le-champ. Mais, la racaille marocaine en Hollande (tous ne sont pas racailles, mais beaucoup le sont) rend les rues dangereuses, surtout les jeunes et on ne les prend pas au sérieux », dénonce-t-il.

Parmi les promesses de campagne de son parti PVV, il y a la fermeture des frontières et les centres d’accueil aux demandeurs d’asile, l’interdiction des mosquées et la sortie de la Hollande de l’Union Européenne. Ce n’est pas tout. Son parti décide aussi de réduire les prix du loyer et de se débarrasser de l’assurance-maladie, jugée trop coûteuse pour le contribuable néerlandais.

En Hollande, les propos de Geert Wilders divise. Certains le prennent pour un visionnaire. C’est le cas notamment de Menno Krikken, interrogé par le média hollandais Dutchnews.nl. « Cet homme est un visionnaire. 1 personne sur 5 dans cette ville vote pour Monsieur Wilders. J’aime son point de vue sur l’islamisme et sur l’Union Européenne. Wilders est très franc et c’est pour cela qu’il est persécuté. Je ne pense qu’il ait dépassé les limites ».

« Les choses qu’il va faire font très, très peur »

Pour d’autres, le chef de file de l’extrême-droite hollandaise est un homme dangereux. « Les choses qu’il va faire font très, très peur. Beaucoup de personnes sont habituées à ce discours et ils ne protestent plus et je pense que c’est important de faire entendre sa voix, de montrer son désaccord sur ce qu’il dit et de conscientiser les gens qui votent pour lui », a martelé Emma Smeets, interrogée par Associated Press.

Rappelons que le parti PVV de Geert Wilders est bien placé dans les sondages (27%) pour remporter les élections législatives prévues ce 15 mars 2017. Toutefois, sa victoire risque de lui créer de sérieux ennuis, car de nombreux partis politiques hollandais ont clairement fait savoir qu’ils ne travailleront pas avec lui.