Révélation explosive : Macron est soupçonné d’avoir caché de l’argent dans des paradis fiscaux

A deux semaines du 1er tour de la présidentielle française, Emmanuel Macron est dans de beaux draps. Alors que l’affaire McKinsey a récemment fragilisé sa campagne, le candidat-président doit faire face à un nouveau scandale qui explose en pleine campagne concernant, cette fois-ci, son patrimoine. Un sujet extrêmement sensible qui a coûté son poste à Alain Griset, son ex ministre délégué en charge des Petites et Moyennes Entreprises.

En effet, ces dernières heures, une révélation explosive faite par le média Off-Investigation est en train de défrayer la chronique. Dans un article publié sur son site officiel et consulté par Lecourrier-du-soir.com, le média d’investigation émet de sérieux doutes quant à la déclaration de patrimoine du chef de l’Etat français.

Au cœur de l’affaire : les déclarations de patrimoine de Macron de 2014 estimées à 156 000 euros. Une modeste fortune qui pose problème pour un banquier d’affaires qui a travaillé pour la banque Rothschild, banque où il avait gagné (d’après Off-Investigation) plus de 3 millions d’euros entre 2008 et 2012. Alors, où est passée cette fortune en si peu de temps?

« Comment croire que le patrimoine d’Emmanuel Macron se limitait à 156 000 euros en 2014, alors qu’il avait gagné plus de 3 millions d’euros à la banque Rothschild entre 2008 et 2012 ? Si c’était vrai, cela voudrait dire qu’il a dépensé près d’un SMIC par jour entre 2009 et 2012 », s’étonne Off-Investigation.

Les journalistes d’investigation ont vraiment des doutes sur la bonne foi du chef de l’Etat. « Questionné à plusieurs reprises sur ces invraisemblances, Emmanuel Macron a répondu qu’il avait ‘fait des travaux’ et qu’il s’était ‘désendetté’. Mais dans sa déclaration de patrimoine 2014, il indiquait pourtant que les travaux de la maison du Touquet avaient été financés grâce aux 350 000 euros empruntés au Crédit Mutuel en novembre 2011 ! Quand à l’hypothèse d’un désendettement, difficile de croire qu’elle puisse expliquer la disparition des millions gagnés chez Rothschild and co, puisque ce ‘désendettement’ est intervenu suite à la vente de l’appartement parisien d’Emmanuel Macron, pour 980 000 euros en 2015 », notent-ils.

Et d’ajouter : « en outre, ce ‘désendettement’ n’était que partiel, puisqu’en 2017, il déclarait devoir encore 246 000 au Crédit Mutuel et 53 000 euros d’indemnité de rupture à la fonction publique. Re-saisie de ces questions en 2017, cette fois par l’association Anticor, la HATVP bottait à nouveau en touche ».

Autre problème noté par le média d’investigation est le montant que Macron dit avoir perçu dans l’énorme deal Nestlé/Pfizer estimé à 9 milliards d’euros dont il avait joué un rôle déterminant. Pourtant, d’après sa déclaration de patrimoine, le président français dit n’avoir touché quelques centaines de milliers d’euros (environ 720 000 euros), mais a du mal à convaincre.

« Pour plusieurs experts que nous avons rencontrés, il est difficilement imaginable qu’il n’ait pas gagné beaucoup plus », fait remarquer Off-Investigation. Et de poursuivre : « (…) Emmanuel Macron ayant amené le client Nestlé chez Rothschild and co (il avait sympathisé avec son patron, Peter Brabeck, à la commission Attali en 2007) et joué un rôle déterminant pour convaincre le board de Nestlé de mettre sur la table 500 millions de plus que Danone pour remporter l’affaire, plusieurs experts que nous avons interrogés estiment hautement improbable qu’il n’ait perçu que quelques centaines de milliers d’euros dans cette affaire.

Le plus grave dans cette affaire est le soupçon que Macron ait pu virer cet argent dans un paradis fiscal. « Selon une personnalité historiquement proche de la banque Rothschild and co qui a accepté de témoigner à condition que nous préservions son anonymat, l’écart entre les honoraires déclarés par Emmanuel Macron pour l’année 2012 (environ 720 000 euros de Bénéfices industriels et commerciaux) et le montant réellement perçu dans le « deal » Pfizer/Nestlé pourrait s’expliquer par le fait que chez Rothschild and co, banque Franco-Britannique, les honoraires des associés-gérants (« Fees », en anglais) leurs sont parfois versé dans des trusts à l’étranger », révèle la source.

En tout cas, à peine révélée, l’affaire commence déjà à faire du bruit, notamment sur les réseaux sociaux où les réactions sont de plus en plus nombreuses. D’ailleurs, rien que sur Twitter, plus de 100 000 personnes ont réagi en 24 heures.