Révélations : Castaner a décoré des policiers impliqués dans des violences contre les Gilets Jaunes

Des policiers soupçonnés de violences contre des Gilets Jaunes ont été décorés par Christophe Castaner le 16 juin, révèle Médiapart

Médiapart n’en a pas encore fini de faire trembler l’empire Macron. En effet, après avoir été à l’origine de la démission de François De Rugy de son poste de ministre de l’Ecologie, Médiapart a une nouvelle fois fait une révélation de taille qui risque d’embarrasser le ministre de l’intérieur.

En effet, Christophe Castaner est accusé par Médiapart d’avoir décoré, le 16 juin dernier, 9 000 fonctionnaires de police qui ont reçu la fameuse Médaille de la sécurité intérieure. L’événement de cette année a été particulier car il visait principalement à récompenser des policiers ayant joué un rôle clé dans les interventions contre des Gilets Jaunes.

Sauf que sur la liste des 9  000 policiers décorés figurent :

Grégoire Chassaing, commissaire à Nantes et chargé des opérations de sécurité le 21 juin lors de la fête de la musique. C’est l’homme qui avait donné l’ordre de disperser la foule à grand renfort de gaz lacrymogène entrainant la chute de 14 personnes dans la Loire, dont Stève porté disparu.

Bruno Félix, policier auditionné dans le cadre de l’enquête sur le décès de Zineb Redouane.

Le commissaire Rabah Souchi, responsable des opérations de maintien de l’ordre durant lesquelles une militante de 73 ans avait été grièvement blessée à Nice, a aussi été félicité par Castaner.

Dominique Caffin, commissaire, membre de la brigade qui avait délogé à coups de matraques et à coups de pieds des manifestants Gilets Jaunes retranchés dans un Burger King lors de l’Acte III, a aussi été récompensé par le ministre. Face à la polémique qui commence à enfler, le ministère de l’Intérieur s’est expliqué dans un communiqué.

« Le ministère s’est expliqué dans un communiqué »

« Si l’un des médaillés est reconnu responsable d’actes contraires à la déontologie et de faute et sanctionné à ce titre, ou condamné par la justice, la médaille de la sécurité intérieure lui sera retirée. Les enquêtes disciplinaires et judiciaires s’effectuent de manière indépendante, à charge et à décharge, et il n’appartient pas à des tiers de désigner nommément des personnels pour des faits qui ne sont pas définitivement établis », peut-on lire.

Pour lire le communiqué dans version originale, cliquez ici : Communiqué Ministère de l’Intérieur