Sahara : le chef du Front Polisario, ennemi du Maroc, est hospitalisé en Espagne sous une fausse identité

Le chef de file du Front Polisario est hospitalisé en Espagne sous une fausse identité afin d’éviter qu’il soit expulsé de ce pays où il est poursuivi pour violations des droits de l’Homme

Une présence en Espagne qui suscite moult interrogations. En pleine tension entre le Maroc et le Sahara Occidental, l’entrée sur le sol espagnol du chef du Front Polisario intrigue plus d’un. Si au Sahara, on dément l’information, en Espagne, les médias locaux disent avoir des preuves irréfutables qu’il est bien sur le sol espagnol.

En effet, d’après plusieurs médias espagnols dont LaRazon, Brahim Ghali, chef de file du mouvement indépendantiste sahraoui, est en Espagne où il est hospitalisé depuis dimanche dernier. La source précise que le chef militaire indépendantiste, âgé de 73 ans, se trouve dans un hôpital de Logroño.

« Il est hospitalisé sous une fausse identité »

L’information a été confirmée par le média local basé à Logroño, LaRioja.com. D’après cette source, Brahim Ghali est atteint de Covid-19 et a été hospitalisé dans un hôpital espagnol (en provenance d’Algérie) sous une fausse identité. En effet, dans l’hôpital espagnol où il est interné, il est identifié sous le nom de Mohamed Benbatouch afin de ne pas éveiller les soupçons des autorités espagnoles qui le poursuivent pour violation des droits de l’homme.

D’après LaRioja.es, Brahim Ghali a été reconnu coupable de génocide, de torture et d’enlèvement par le juge espagnol Juan de la Mata. D’ailleurs, le média espagnol qui cite Jeune Afrique précise que Brahim Ghali devait être hospitalisé en Allemagne mais Berlin a refusé de lui accorder le visa d’entrer sur son territoire.

Cette révélation intervient dans un contexte très tendu marqué par un bras de fer diplomatique sans précédent entre Rabat et le Sahara Occidental. Cependant, dans cette confrontation, Rabat part largement favori car la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël lui a permis d’obtenir le soutien des Etats-Unis, mais aussi de plusieurs pays africains qui ont ouvert leurs consulats à Dakhla en signe de soutien au royaume chérifien.