Une mauvaise nouvelle pour le Rassemblement National? La question se pose. En tout cas, moins d’une semaine après la nomination de Michel Barnier à Matignon, le parti de Marine Le Pen vient d’être secoué par un scandale révélé, ce 10 septembre, par le site d’investigation Mediapart. En effet, ce site accuse la députée RN Christine Engrand d’avoir « allègrement pioché dans son enveloppe de frais de mandat pour régler des dépenses personnelles ».
« Tombeuse de l’ex-ministre La République en marche (LREM) Brigitte Bourguignon en 2022, la députée de la 6e circonscription du Pas-de-Calais, qui a été réélue dans un fauteuil après la dissolution, a allègrement pioché dans son enveloppe de frais de mandat pour régler des dépenses personnelles, selon des informations de Mediapart », renseigne la source.
Parlant des grosses dépenses de l’élue, Mediapart révèle ceci : « Ce fut donc le cas pour la pension de Smoothie et Chouchou : 27 euros par jour, pour une note globale se chiffrant à plusieurs milliers d’euros entre 2022 et 2023. Mais aussi pour d’autres frais extravagants – un abonnement à un site de rencontres (39,99 euros par mois) ou des frais d’obsèques (5 971,94 euros) – que Christine Engrand, 69 ans, ancienne cadre commerciale qui se fait la porte-parole des propositions du RN contre « l’assistanat » au sein de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, a cru bon régler avec de l’argent public ».
La situation risque de s’aggraver pour la députée RN, selon Mediapart qui ajoute : « questionnée par Mediapart, la députée a d’abord contesté ces opérations, avant de concéder des ‘erreurs’ de paiement. Pour se justifier, elle a évoqué tantôt des confusions entre ses cartes bancaires personnelles et professionnelles – quand bien même de nombreuses factures ont été réglées par chèque –, la perte d’une partie de ses justificatifs dans des inondations mais aussi une méconnaissance complète des règles de base de la vie parlementaire, doublée d’une conception toute particulière de l’argent public ».