Sur RMC, Macron s’attaque au vote blanc et refuse d’être un « soumis aux banques »

Invité sur le plateau de RMC ce mardi 2 mai 2017, Emmanuel Macron, candidat d’En Marche ! s’est exprimé sur plusieurs sujets à seulement cinq jours de la présidentielle. Il a promis d’être ferme face à la violence contre les forces de l’ordre et a dénoncé le rapprochement de Marine Le Pen à des régimes qui ne respectent pas les libertés individuelles et politiques

Le candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron a été ce mardi 2 mai l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC. L’ex banquier des affaires et ministre français de l’économie a abordé de nombreux sujets dont une éventuelle victoire de sa rivale Marine Le Pen, chef de file du Front National, à la présidentielle.

S’exprimant sur les incidents intervenus lors des manifestations du 1er mai, Emmanuel Macron veut appliquer la fermeté et promet la tolérance zéro. « Il y a aujourd’hui des équipements dont nos policiers ont besoin. Je veux que notre police soit mieux équipée car mieux protégée. (…) Il faut être intraitable sur les poursuites. (…) Toute agression contre les forces de l’ordre doit être réprimée avec la plus grande sévérité. Il faut être intraitable en la matière ».

« Si j’étais soumis aux banques, j’aurais continué à travailler pour elles »

Sur le vote blanc, Macron dira : « si on décide de voter blanc, on fait le jeu d’un système qui mécaniquement favorisera celui qui a intérêt à ce qu’il y ait peu de participation ». Sur la question de la soumission dont il est souvent accusé, il rétorque : « je ne suis pas soumis aux banques ».

Et d’ajouter : « si j’étais soumis aux banques, j’aurais continué à travailler pour elles. Si j’étais soumis aux banques, je n’aurais pas, en tant que ministre, porté une loi qui a cassé le monopole bancaire en permettant le prêt entre les entreprises, en permettant de développer d’autres formes de financement de l’économie hors des banques. Si j’étais soumis aux banques, je n’aurais pas constamment comme ministre essayé de développer tout ce qui permet de financer les PME ou les TPE qui en ont tant besoin. Si j’étais soumis aux banques, je ne porterais pas un projet qui est aussi celui des classes moyennes et des classes populaires ».

Sur le scénario d’une arrivée de Marine Le Pen au pouvoir, Macron pense que les libertés seront en danger. A la question de Jean-Jacques Bourdin de savoir quelles libertés, il répond : « votre liberté, vous, journaliste puisque je vois sa pratique aujourd’hui comme candidate, je vois le projet qui a été ébruité d’un ordre des journalistes qui est une pratique intéressante que je vous recommande, mais moi depuis l’Italie des années 30, je n’avais pas croisé ça ».

« Marine Le Pen s’allie avec des régimes politiques »

Macron ajoute : « Ensuite, je regarde la violence à l’égard des opposants politiques et les pratiques classiques de ce parti et je regarde ce qu’est la liberté des femmes. (…) J’ai entendu des dirigeants de premier plan vouloir revenir sur l’IVG, ce sont des libertés en moins. J’ai entendu des propos indignes à l’égard des couples de même sexe (…). Sur chacune de ces libertés, j’ai entendu des propos de remise en question profondes ».

Le candidat d’En Marche ! accuse Marine Le Pen de s’allier à des régimes politiques. « Quand je regarde les régimes politiques, amis ou proches de madame Le Pen, ceux de Monsieur Orban (Hongrie), de Monsieur Kaczynski (Pologne) ou de Monsieur Poutine, ce n’est pas ce qui me fascine le plus. Ce sont des régimes politiques qui ne respectent pas les libertés individuelles et les libertés politiques. Donc oui, la France est au point de bascule ».