La tension monte d’un cran entre la Russie et l’Occident. Et si rien n’est fait pour calmer le jeu, la crise (pour l’instant) diplomatique pourrait éventuellement déboucher sur une guerre mondiale. Et la situation est d’autant plus alarmante que des deux côtés, il n’y a pour le moment aucun signe d’apaisement.
Il convient de rappeler que l’Occident et la Russie sont entrés dans une virulente guerre diplomatique depuis quelques semaines sur fond d’une éventuelle invasion de l’Ukraine pour l’armée russe. Une invasion totalement balayée d’un revers de main par la Russie de Poutine qui, d’ailleurs, exige de l’OTAN qu’elle lui fournisse des garanties que des troupes occidentales ne seront pas stationnées au long de ses frontières.
Il faut que dire que du côté des Etats-Unis, l’hypothèse d’une invasion russe est prise très au sérieux. Et pour contrecarrer ce scénario, l’administration Biden a déjà envisagé d’envoyer des troupes à Kiev qui se dit menacé par Moscou. Une décision perçue par la Russie comme une menace à sa souveraineté.
Ainsi, face à une telle situation et dans l’espoir d’éviter que la tension ne dégénère, la Russie a formulé une série de propositions, dont celle d’interdire que des pays membres de l’OTAN à partir de 1997 ne déploient pas leurs troupes au long de ses frontières. La proposition a immédiatement été rejetée par l’UE et les Etats-Unis. Et Moscou, en colère, menace de recourir à l’action militaire s’il le faut.
En effet, se prononçant sur le cas de l’Occident, Alexander Grushko, vice-ministre russe aux Affaires étrangères, ne mâche pas ses mots. « Ils ont deux choix : « prendre très au sérieux les propositions que nous avons mises sur la table ou faire face à une alternative technico-militaire », a-t-il martelé.
Ce 20 décembre, c’est au tour de Sergey Ryabkov, un autre poids lourd du ministère russe des Affaires étrangères de taper du poing sur la table. Dans une interview accordée à l’agence de presse russe, Tass, le diplomate n’exclut pas une réponse militaire si l’OTAN ignore les revendications russes.
Il convient de rappeler que la crise entre la Russie et l’Ukraine a atteint son paroxysme il y a deux semaines lorsque les services de renseignement américains avaient révélé que Moscou s’apprêtait à envahir l’Ukraine avec 175 000 soldats. Depuis cette révélation, l’Occident est dans tous ses états.
La Grande-Bretagne menace d’envoyer des troupes à Kiev si ce territoire venait à être envahi par la Russie. En Allemagne, le nouveau gouvernement dirigé par Olaf Scholz promet de s’en prendre à la Russie en cas d’attaque contre l’Ukraine et la France met en garde contre « de graves conséquences ».
La situation est extrêmement tendue et la moindre étincelle suffit à envenimer la crise.