Terrible nouvelle pour l’Europe : Viktor Orban, premier ministre hongrois, demande que le Parlement Européen soit aboli

Le premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, appelle à abolir le Parlement Européen dans deux twittes postés sur son compte officiel ce 22 décembre, à la suite du scandale QatarGate qui a secoué un raz-de-marée au sein de l’Union Européenne 

La Hongrie de Viktor Orban est en guerre contre l’Union Européenne et ne s’en cache plus, comme le témoignent d’ailleurs les propos de son leader. Ainsi, après avoir vertement dénoncé les sanctions infligées à la Russie au tout début de la guerre en Ukraine, Orban déclare la guerre au Parlement Européen, récemment secoué par une grave affaire de corruption.

En effet, dans une série de twittes postée ces derniers jours, l’homme fort de Budapest n’a pas été tendre envers le Parlement Européen dont l’ex présidente, Eva Kaili, a été mise en examen. « Le récent scandale au Parlement européen est révélateur. Les garde-fous du Parlement européen contre la corruption ont lamentablement échoué. Si nous voulons restaurer la confiance publique, il est temps d’abolir le Parlement européen », réagit-il.

Dans son second twitte sur le même sujet, Viktor Orban propose des solutions. Il prône la création d’un nouveau Parlement qui sera composé de délégués nationaux. « Ceci garantit un plus grand aperçu, plus de transparence et de crédibilité. Redonner le contrôle aux Etats membres », plaide-t-il.

Il convient de rappeler que le Parlement Européen a été tout récemment secoué par le QatarGate, un grave scandale qui a beaucoup affaibli l’image de l’Union Européenne. Dans la foulée, la police bruxelloise avait interpelé plusieurs personnalités de premier rang, dont Eva Kaili, ex présidente du Parlement, mais aussi les élus italiens Pier Antonio Panzari et Luca Vinsentini, tous deux proches de l’ONG Fight Impunity soupçonné d’avoir soudoyé des députés européens au profit du Qatar.

L’affaire risque de prendre des proportions après que le nom de Von Der Leyen a été cité dans un grave scandale portant sur 60 000 euros. En effet, l’ex commissaire européen, Dmitris Avramopoulous, d’origine grecque, avait été rémunéré à hauteur de 60 000 euros pour un poste à ne rien faire.

Pendant une année, l’homme politique grec s’est uniquement contenté d’assister à deux conférences et d’avoir produit un article. Et pire, lorsqu’il a été interrogé par les enquêteurs, il n’a pas hésité à citer Ursula Von der Leyen disant que c’est cette dernière qui avait approuvé sa nomination au sein de l’ONG Fight Impunity.

« J’avais obtenu l’aval de Von Der Leyen », confie-t-il. Et Avramopououlos de préciser ses rémunérations au sein de l’ONG: « entre février 2021 et février 2022, j’ai reçu une redevance dûment déclarée d’environ 60 000 euros. Le paiement mensuel était de 5 000 euros, qui était imposé en Grèce. Mon revenu net mensuel chez Fight Impunity était de 3 750 euros », détaille-t-il.

L’autre scandale autour de cette affaire est que la Commission Européenne a émis une autorisation écrite pour que Avramopououlos participe à ces événements au nom de Fight Impunity, une ONG qui, pourtant, n’est pas inscrite dans le registre de transparence de l’UE. C’est en tout cas la révélation faite par le média italien, IlFattoQuotidiano.it.

Parlant des 60 000 euros de Avramapououlos, la même source confirme l’information du journal Stampa en ces termes : « Von der Leyen l’avait en effet autorisé à obtenir une rémunération pour mener ‘des campagnes de sensibilisation, telles que la publication d’articles, la participation à des conférences, le lancement d’événements, l’octroi d’interviews’. Mais comme mentionné, son travail s’est limité à deux conférences et un article en un an, le tout pour 60 000 euros ».

Réagissant à la publication de cette information compromettante, Avramopououlos dénonce une campagne orchestrée depuis l’Italie contre lui. « C’est un complot de la part de certains milieux (italiens, ndlr) qui a pour but de ternir l’image de ma candidature en tant que représentant spécial de l’UE au Golfe persique. A Bruxelles, tout le monde sait que je suis favori à ce poste », se défend-t-il.