Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que la vie politique reprend ses droits après un mois de vacances, l’Etat français doit s’attendre, dans les jours qui viennent, au déclenchement d’une série de manifestations sur toute l’étendue du territoire contre l’inflation, la réforme des retraites, mais aussi une situation économique qui fâche plus d’un.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que la dette de la France ne cesse de grimper et place désormais ce pays dans le peloton dans 6 pays les plus endettés de l’Union Européenne. C’est en tout cas la révélation faite ce 27 août par le média Econostrum.info.
« La pandémie de Covid-19 a marqué le début d’une ère difficile pour l’activité économique de l’Union européenne. Elle a également creusé la dette publique de la plupart des pays européens. Le recours à l’endettement avait, dans un premier temps, pour objectif de stopper l’hémorragie causée par la mise à l’arrêt brutal des économies des différents pays. La dette a ensuite servi à alimenter la relance économique. Parmi les États les plus endettés de l’Union européenne, la France figure dans le Top 5 », renseigne la source.
Et d’ajouter : « la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, la France et la Belgique conservent, à ce jour, une dette supérieure à 100 % de leur PIB. Il s’agit d’ailleurs des États les plus endettés de l’Union européenne. La Grèce est actuellement le pays européen affichant la dette publique la plus élevée rapportée à son PIB. En dépit des nombreuses mesures d’austérité imposées par les autorités locales, le taux de la dette s’élève à 168,3 % aujourd’hui. Les hausses d’impôts successives ainsi que les réductions de dépenses systématiques n’ont pas permis de résorber l’endettement public en Grèce ».
Pour rappel, la dette publique de la France a dépassé, pour la première fois, les 3 000 milliards d’euros. C’est du moins l’information révélée par plusieurs médias ce 30 juin, dont le journal Le Monde. Toutefois, il convient de préciser que l’information a été donnée, pour la première fois, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué publié sur son site ce 30 juin et lu par Lecourrier-du-soir.com.
« À la fin du premier trimestre 2023, la dette publique au sens de Maastricht augmente de 63,4 Md€ et s’élève à 3 013,4 Md€. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle augmente de 0,7 point par rapport au quatrième trimestre 2022 et s’établit à 112,5 %. L’augmentation de la dette publique ce trimestre alimente peu la trésorerie des administrations publiques (+5,0 Md€) si bien que l’augmentation de la dette nette est d’ampleur comparable à celle de la dette publique (+58,3 Md€) et s’établit à 102,0 % du PIB », renseigne l’institut.
Dans le communiqué lu par notre rédaction, on y apprend que la dette publique nette a connu une hausse de 58,3 milliards d’euros. « La dette nette des administrations publiques (APU) s’élève à 2 732,2 Md€ au premier trimestre 2023, s’établissant à 102,0 % du PIB. Elle augmente de 58,3 Md€, après +27,8 Md€ au trimestre précédent. L’écart de 5,1 Md€ avec la hausse de dette brute au premier trimestre a pour principale contrepartie l’augmentation de trésorerie des administrations publiques (+5,0 Md€). Cette augmentation de trésorerie des administrations publiques prises dans leur ensemble résulte d’évolutions contrastées entre sous-secteurs ; l’État mobilise sa trésorerie au premier trimestre (-4,6 Md€) alors que les Asso, et dans une moindre mesure les Odac, augmentent leur trésorerie (respectivement +9,2 Md€ et +0,4 Md€) », détaille l’Insee.