Coup de théâtre au Costa Rica : l’Etat déclenche une enquête sur les contrats de vaccins Pfizer et AstraZeneca

Lors d’un point de presse qui s’est tenu ce 03 août, le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves, a annoncé la fin de l’obligation vaccinale dans son pays et l’ouverture d’une enquête sur les contrats d’achat de vaccins Pfizer et AstraZeneca par le gouvernement précédent 

Encore une autre mauvaise nouvelle pour Big Pharma. Moins d’une semaine après la menace brandie par la justice baléare d’obtenir du gouvernement espagnol tous les contrats signés avec les laboratoires, c’est au tour d’un autre pays de menacer d’ouvrir une enquête sur l’achat de vaccins.

Ce pays n’est autre que le Costa Rica, pays d’Amérique centrale dont le gouvernement vient de mettre fin à l’obligation vaccinale. C’est du moins l’information que notre média a obtenue de plusieurs sources fiables dont Swissinfo.ch. En effet, d’après ce média, le président costaricain Rodrigo Chaves a lui-même annoncé la nouvelle face à la presse.

« Nous allons mener une enquête sur les raisons qui ont poussé (le gouvernement antérieur) à acheter autant de doses alors qu’il disposait des informations confirmant que le marché était saturé », a-t-il déclaré, déplorant que le pays ait dépensé des millions de dollars en vaccins au moment où le taux de vaccination était en chute.

Face à la presse, le président Rodrigo Chaves s’est également prononcé contre les clauses de confidentialité qui entourent les contrats signés avec Pfizer et AstraZeneca. Pour lui, ces clauses (de confidentialité) donnent l’idée qu’il y a une volonté de « maintenir les choses dans l’obscurité ».

Ainsi, le gouvernement souhaite faire la lumière sur l’achat de vaccins comme l’a d’ailleurs souligné Joselyn Chacon, ministre de la Santé, qui a promis de divulguer le nombre de vaccins achetés, le nombre de vaccins qui restent sur le stock et le nombre (de vaccins) à livrer au pays. D’après la même source, l’ex gouvernement avait réceptionné 7,4 millions de doses de vaccins de la part de Pfizer, un laboratoire avec lequel il avait signé deux contrats.

L’information a été confirmée par le média costaricain ElObservador.cr qui nous a appris que le nouveau gouvernement a également mis fin à l’obligation vaccinale. D’après cette source qui cite le président costaricain, la poursuite en justice d’un citoyen qui refuse de se faire vacciner constitue une violation de la loi.

A peine annoncée, la décision du gouvernement a été largement commentée sur les réseaux sociaux.