Vaccination : le premier ministre belge détruit Macron : « je veux plutôt embêter le virus, pas les gens », dit-il

Le premier ministre belge inflige une claque à Emmanuel Macron. En effet, il y a quatre jours, dans un entretien avec des journalistes du journal français Le Parisien, le président français avait déclenché une vive polémique en disant ouvertement vouloir « emmerder les non-vaccinés ».

« Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90%, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage », disait Macron.

« Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder »

Avant de poursuivre : « moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné… »

Les propos de Macron continuent de susciter une vive polémique en France d’autant plus que le président dit assumer totalement ses mots tenus dans un contexte extrêmement houleux où une importante frange de la population a ostensiblement manifesté son désaccord par rapport à l’instauration du Pass Vaccinal.

Mais, si en France, les propos du chef de l’Etat continuent d’indigner une grande partie de la population. A l’international, les dirigeants politiques, non plus, n’approuvent pas cette  sortie médiatique qui n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. C’est notamment le cas d’Alexander De Croo, premier ministre belge.

« Moi, je veux plutôt embêter le virus, pas les gens »

Interrogé par le média belge RTL-INFO, il assure qu’il ne l’aurait pas dit de cette façon. « Ce n’est pas mon vocabulaire. Je ne le dirai clairement pas de cette manière-là », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Si l’on utilise le mot ’embêter’, moi, je veux plutôt embêter le virus, pas les gens. Ce que l’on veut, c’est faire le maximum pour ralentir ce virus ».

Pour Alexander de Croo, convaincre est plus efficace qu’embêter. « Et pour cela, une seule chose nous aide vraiment: la vaccination. Dans notre pays, elle fonctionne très bien. Aujourd’hui, un Belge adulte sur deux a déjà reçu le booster. Il y a beaucoup de volonté de se faire vacciner dans notre pays. Je sais qu’il y a une partie de la population qui hésite et je ferai tout pour la convaincre. Mais je reste convaincu que convaincre les gens, c’est plus efficace que les embêter ».