Vaccination : lors d’une réunion privée à l’Elysée, Macron, très en colère, appelle à éliminer le consentement

Lors d’un échange privé très tendu, Emmanuel Macron a ouvertement demandé à faire sauter le principe de consentement pourtant obligatoire avant de vacciner une personne

Une consigne qui risque de bafouer le principe sacro-saint du consentement en pleine campagne de vaccination. En effet, face à la lenteur de la vaccination en France, Emmanuel Macron est à bout de nerfs. Après avoir sévèrement taclé son équipe gouvernementale, le président français, qui veut voir une grande partie de la population française immunisée, s’attaque au consentement, principe fondamental précédant toute vaccination.

D’après plusieurs sources dont Le Point cité par Gala, le président français veut faire sauter ce principe. « Je veux qu’on accélère vraiment sur les vaccins. Je ne comprends pas pourquoi on impose une consultation médicale avant, faites-moi sauter ça !« , a-t-il lâché lors d’une réunion à l’Elysée.

« Une mise sous tension extrême »

Un ordre qui fait peur d’autant plus que le consentement des personnes vaccinées est une recommandation de la Haute Autorité de la Santé (HAS). Immédiatement après son coup de gueule, un responsable de la Haute Autorité de Santé répond au président : « il faut que je consulte mon conseil pour ça! ». A cette phrase, Macron enchaîne d’un ton autoritaire : « très bien. Si ce n’est pas possible de le supprimer, les Français sauront que c’est à cause de la HAS ». Un ministre qui a assisté à l’échange parle d’une mise sous tension extrême.

Cette révélation semble confirmer l’information annoncée le 5 janvier par Lecourrier-du-soir.com qui avait prédit une disparition du consentement. Notre média s’était basé sur les arguments avancés par plusieurs experts dont le Professeur d’éthique médicale à l’Université Paris-Saclay, Emmanuel Hirsch qui, lors d’une interview accordée à Europe 1, disait ceci : « je suis pour les règles de l’éthique mais il ne faut pas sacraliser des principes au point d’aller à l’encontre même de l’intérêt général de la personne et de la société ».

« Il faut simplifier le principe du consentement »

Et il n’était pas le seul. Dans la classe politique aussi, l’idée commence à émerger. « Il faut alléger le protocole de vaccination et simplifier le principe du consentement en allant davantage sur un consentement oral. Le consentement éclairé, oui ; le consentement technocratique, non !”, avait martelé Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée Nationale.

Il convient de rappeler que la volonté de Macron de faire sauter le consentement intervient en pleine crise politique au moment où sa gestion de la campagne de vaccination est très décriée. En effet, ce 11 janvier, deux semaines après le début de la campagne, la France n’a vacciné que 138 151 personnes, loin derrière ses voisins européens.

 

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