Parmi les sanctions prévues par l’Etat français contre les soignants réfractaires au vaccin, il y a le licenciement
Face à la propagation du variant Delta sur toute l’étendue du territoire nationale, la France insiste sur l’importance de vacciner massivement ses citoyens. Si l’idée d’une vaccination obligatoire est pour l’instant exclue pour l’ensemble de la population, elle reste tout de même maintenue pour le personnel soignant.
En effet, depuis bientôt une semaine, le gouvernement ne cache plus sa volonté de rendre la vaccination obligatoire pour les soignants. L’Exécutif est réconforté dans sa position par le soutien obtenu de la Haute Autorité de Santé (HAS) mais aussi de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui s’est dit favorable à une telle initiative.
Depuis, l’idée fait son chemin petit à petit et pourrait être concrétisée, dans un projet de loi, dans les jours qui viennent. Cependant, le gros souci est celui-ci : que faire des soignants qui refusent de se faire vacciner? Dans certains pays tels que les Etats-Unis, c’est une mise à pied ou un licenciement qui est prévu par l’employeur. En France, il est fort probable qu’on assiste à ce scénario.
« Cela peut entraîner des sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement »
En effet, invitée ce jeudi sur Europe, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a été claire et précise sur cette question. « Il y a des vaccinations obligatoires pour des personnels soignants. Quand on a une obligation de vaccination et qu’on ne la respecte pas, c’est une faute, ça peut entraîner des sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement », a-t-elle martelé.
Pour le moment, l’Etat, dans sa communication, tente à tout prix d’éviter ce sujet extrêmement délicat qu’est le licenciement des soignants qui refuseraient de se faire vacciner. Cependant, tout laisse à croire que l’Exécutif n’a pas trop le choix, étant donné que les soignants sont en première ligne, et donc en contact direct avec les malades.
En tout cas, un vent de révolte commence déjà à souffler car ce jeudi, des soignants ont menacé de démissionner.