En marge d’une conférence de presse qui s’est tenue à Budapest, Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, n’a pas mâché ses mots. Il avoue publiquement que les sanctions infligées à la Russie n’ont pas été un succès. En autres termes, elles ont été un échec cuisant
Viktor Orban risque-t-il de s’attirer l’immense colère de ses homologues européens? La question se pose et la réaction de l’Union Européenne, suite à sa nouvelle sortie, risque d’être assez virulente. En effet, le premier ministre hongrois, qui s’était farouchement opposé aux sanctions russes, vient de jeter un pavé dans la marre, en reconnaissant que les sanctions infligées à la Russie n’ont pas été couronnées de succès.
C’est du moins l’information relayée par l’agence de presse russe TASS ce 08 septembre. En effet, d’après cette source, le premier ministre hongrois estime que les sanctions prises contre Moscou en guise de représailles suite à son invasion de l’Ukraine en gros n’ont servi à rien.
« Onze mille sanctions sont actuellement en cours contre la Russie mais la guerre continue et les tentatives d’affaiblir les Russes n’ont pas été couronnées de succès », a-t-il fait savoir. Lecourrier-du-soir.com en sait un peu plus sur la sortie du premier ministre de la Hongrie. En effet, d’après le média libanais, Al-Manar, les propos de Orban ont été tenus lors d’une conférence de presse à Budapest.
Face aux journalistes, le très controversé leader européen n’a pas manqué de prévenir l’Europe du danger de sanctionner la Russie. « Une inflation sévère et des coupures d’énergie provoquées par ces sanctions pourraient déclencher l’effondrement de l’Europe », prévient-il.
Pour rappel, Viktor Orban a été l’un des plus grands opposants à l’embargo sur le gaz russe et ses positions sur cette question n’ont pas été tendres. Ainsi, sur ce sujet, son avis a été clair : « nous n’avons pas de problème à l’idée que l’Union Européenne cherche de nouvelles sources d’approvisionnement en gaz, mais la participation doit être volontaire. Aucune obligation relative au ravitaillement (en gaz, ndlr) ne peut être imposée aux Etats membres”.