Viré d’Europe 1, Jean Messiha, membre du FN, dénonce une absence de pluralité des opinions

Jean Messiha, membre du Front National (FN)

Jean-Messiha, homme politique français et membre du Front National (FN) a été écarté d’Europe 1 alors qu’il devait participer à l’émission Hondelatte Raconte en tant que chroniqueur. Il est accusé d’avoir posté des tweets qui dérangent

Quelques heures après avoir été écarté d’Europe 1, Jean Messiha revient sur cette affaire. En effet, l’homme politique, proche du Front National (FN), devait rejoindre la rédaction d’Europe 1 en tant que chroniqueur dans l’émission Hondelatte Raconte présentée par Christophe Hondelatte.

L’annonce de son arrivée sur la chaîne avait été faite ce 25 août. Mais, Jean Messiha a finalement été rattrapé par son passé. Il est accusé d’avoir publié des tweets jugés provocateurs. Quelques heures après avoir été écarté, il a accordé une interview exclusive au Point pour s’expliquer sur cette affaire.

« J’irai débattre avec mes convictions, en posant les idées qui sont les miennes »

Répondant aux questions du Point, Jean-Messiha dit avoir été contacté par Christophe Hondelatte via son blog. Le journaliste lui explique le déroulement de l’émission et il a accepté. « Cette émission, c’est du frottement de cervelle. Pas un consensus confortable. C’est le retour de la tradition intellectuelle oratoire française qui s’est perdue depuis plusieurs années », dit Messiha.

Il dit avoir du mal à comprendre que certains veuillent empêcher sa participation à cette émission. « C’est très surprenant que certains veuillent empêcher ce débat. Ils ont peut-être peur de voir se lézarder un certain nombre de positions et de certitudes. J’irai débattre avec mes convictions, en posant les idées qui sont les miennes », s’indigne-t-il.

« La démocratie, c’est la pluralité des opinions »

A la remarque du journalise Le Point que certains journalistes d’Europe 1 sont scandalisés par sa participation à cette émission, il répond : « c’est scandaleux. La démocratie, c’est la pluralité des opinions. Ça ne me viendrait pas à l’esprit d’empêcher un mélenchoniste de parler alors que nos idées sont antipodes. Mais, par-delà quelques centaines de signatures recueillies par la pétition, allez voir les milliers de tweets qui me soutiennent ».

Dans l’interview, Jean Messiha est revenu sur certains de ces tweets qui ont suscité un tollé. Lorsque le journaliste lui rappelle un de ses tweets dans lequel il accusait les pays ayant collaboré avec l’Allemagne nazie d’être fanatiquement attachés à la zone euro, il rétorque : « c’est un fait. L’Angleterre a résisté à l’invasion nazie et elle n’est pas dans l’euro. Il y a quelque chose qui relève de l’exorcisme dans l’obstination des pays à abandonner leur souveraineté ».

« Christophe a fait l’erreur de communiquer là-dessus »

Réagissant à un autre tweet (qu’il avait liké) dans lequel on voyant Emmanuel Macron tenant des liasses de billets devant un drapeau gay et israélien, Jean Messiha dira : « quand je like, ça ne veut pas dire que j’aime. Ça me permet de stocker une information pour éviter qu’elle disparaisse dans le flux ».

Rappelons que le cas de Jean Messiha a suscité une vague de réactions, y compris au sein même d’Europe 1. Le vice-président de la station Frédéric Schlesinger blâme Christophe Hondelatte. « Christophe a fait l’erreur de communiquer là-dessus comme si c’était acquis. On a échangé et je lui ai dit que ce ne serait pas opportun, eu égard aux polémiques que lance Monsieur Messiha », a-t-il expliqué.