Une candidature qui dérange Berlin. Ce lundi, 19 février, Ursula Von der Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne, a pris de court la presse internationale, en annonçant depuis l’Allemagne qu’elle comptait rempiler pour un second mandat. L’annonce a été faite à Berlin, comme nous l’ont appris plusieurs sources, dont le New York Times.
« J’ai candidaté en 2019 parce que je crois fermement en l’Europe. L’Europe, c’est ma maison » a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « et lorsque la question a été posée à nouveau sur l’éventualité que je devienne présidente de la Commission Européenne, j’ai immédiatement répondu ‘oui’. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, je prends, en toute conscience, une décision : j’aimerais rempiler pour un second mandat ».
L’annonce de Von der Leyen, très touchée par les scandales ayant entaché sa réputation lors de la crise sanitaire, a été très largement commentée dans la presse ces dernières heures. Mais, la véritable question est celle de savoir si réellement elle était prête à rempiler.
Et apparemment non! C’est en tout cas, ce que nous a appris le média Euractiv. En effet, d’après cette source, c’est Olaf Scholz, chancelier allemand, qui aurait saboté tous ses plans en s’opposant à ce que cette dernière soit élue à la tête de l’OTAN, comme il a été annoncé dans la presse l’année dernière.
Ainsi, à croire Euractiv qui cite le média allemand Welt am Sonntag, le chancelier allemand s’est catégoriquement opposé à l’idée de voir Von der Leyen prendre la tête de l’OTAN. Selon les informations présentées par la même source, le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, était pourtant favorable à ce que l’actuelle présidente de la Commission Européenne dirige l’OTAN.
Les raisons de la décision de Scholz sont connues : le successeur de Merkel considère que le poste de patron de l’OTAN est trop puissant pour être attribué à une personnalité appartenant au plus grand parti d’opposition allemand. Et ce n’est pas tout. Le chancelier allemand estime aussi que l’opposition faroche de Von der Leyen à la Russie de Poutine pourrait être défavorable à l’OTAN qui souhaite la fin du conflit entre Moscou et Kiev.